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Actualité

Éric Mazoyer - Directeur général Bouygues Immobilier Ile-de-France

Éric Mazoyer - Directeur général Bouygues Immobilier Ile-de-France

Indicateur Bertrand : Quels sont vos principaux programmes à Paris intra-muros ?
Eric Mazoyer : Nous menons une très belle opération dans le cadre de l'aménagement de Paris Seine Rive Gauche, Quai treize, dans le 13e. Après quatre grandes opérations de bureaux, nous avions envie d'inscrire en termes d'architecture et de témoignage une résidence de prestige. Nous avons eu la chance de gagner le concours lancé sur ce terrain proche de la Bibliothèque Nationale de France. C'était également l'occasion de travailler avec le grand architecte Henri Gaudin. L'opération qui comprend 58 logements se commercialise bien et les travaux vont démarrer d'ici la fin de l'année. Par ailleurs, nous terminons le Passage de verre, dans le 9e et avons d'autres projets dans le 13e, rue du Chevaleret notamment. Mais Paris est davantage pour nous une cible d'opportunités plutôt qu'une cible stratégique. Il n'y a pratiquement plus de foncier et les prix ont souvent dépassé le cadre du raisonnable. Aujourd'hui, je regrette que Paris ne puisse répondre à une clientèle familiale. Elle ne peut pas devenir une réserve pour personnes ou très riches ou très pauvres, très jeunes ou âgées. C'est malheureusement la tendance actuelle. Ce danger concerne à la fois les politiques et les opérateurs. Nous avons constaté lors de grandes opérations et à des niveaux de prix très différents, que la clientèle sortante de Paris se rabattait sur le neuf en proche périphérie, Issy à l'ouest, Saint-Denis au nord, faute de trouver une réponse parisienne en terme de logements. En Ile-de-France, nous sentons d'ailleurs que tout le marché est en train de migrer.
I.B. : Justement, parmi vos nombreux programmes en Ile-de-France, quels sont les plus emblématiques ?
E.M. : Il y en a quatre, qui ont en commun leur grande taille : Corentin Celton comprend 480 logements, en centre ville d'Issy-les-Moulineaux dans un cadre historique au cœur d'un parc protégé ; à Carrièressous- Poissy, 450 appartements vendus en accession à la propriété présentent une architecture et un urbanisme de bord de Seine ; à Bussy Saint- Georges, nous réalisons 650 appartements, 5 000 m2 de commerces et 9 000 m2 de bureaux dans une opération baptisée "O Vert". Enfin, au Plessis-Robinson, 250 logements, sur 3 immeubles dont un est en cours de commercialisation.
I.B : Quelles sont vos principales orientations stratégiques ?
E.M. : En premier lieu, la conquête de nouveaux marchés : c'est l'accompagnement de la demande vers une certaine délocalisation qui nous guide. Nous devons anticiper toujours plus loin du foncier, le rendre commercialisable et y élaborer des produits de qualité. Il y a un inter-marché entre les zones d'influences de bassins d'emplois régionaux comme Chartres, Orléans, Montargis, Reims, Compiègne et le marché de seconde, troisième couronne d'Ile-de-France. Car aujourd'hui, les frontières administratives franciliennes n'ont plus de sens. N'oublions pas que Tours, par exemple, n'est qu'à 50 mn de Paris en TGV. Nous devons donc répondre à une vraie demande naissante qui s'accompagne d'une vie meilleure, d'un environnement plus sain, d'une qualité de vie périurbaine. En second lieu, le service : notre show-room. Un client de Bouygues Immobilier peut opter pour des modifications dans tous les domaines de sa gamme et acquérir des produits associés, comme la mise en sécurité de son appartement, l'équipement de sa cuisine, etc.
Enfin, notre organisation géographique. Nous implantons progressivement nos directions régionales sur leur territoire : Grande Couronne à Massy, Grand Ouest à Vélizy et bientôt, Paris- Nord, en proche banlieue.
Notre stratégie et notre organisation sont efficaces car nous pesons aujourd'hui 15 % de parts de marché, contre 9 %, il y a deux ans.
I.B : D'une façon plus générale, quel regard portez-vous sur le marché ?
E.M. : Aujourd'hui, en raison des prix, les clients sont sous très haute pression. Cependant, nous estimons que la décélération des prix sera douce tant que nous serons capables de solvabiliser nos clients sur des zones de marché un peu plus lointaines avec des produits et des services de qualité. Il n'y aura pas de rupture forte tant que les taux resteront à des niveaux aussi bas qu'aujourd'hui (3,5 % environ) et que nous bénéficierons toujours de l'effet refuge de la pierre. Plus que jamais, l'immobilier est une valeur sûre, une épargne pour la retraite.
IB : Qu'est-ce qui a changé dans votre métier ?
E.M. : L'époque de la banalisation à outrance des produits est révolue. Nous effectuons un travail beaucoup plus fin, plus en profondeur sur la conception avec des produits thématiques. Notre objectif est de mettre notre créativité au service de nos clients pour contribuer à leur bien-être. C'est ainsi que la dimension environnementale devient un élément fondamental de notre stratégie. Nous avons donc créé et développé la démarche "Agir vert" pour tous nos programmes de logements. "Agir Vert"s'inscrit dans la démarche HQE(r) qui vise à maîtriser les impacts d'une opération de construction sur l'environnement. Notre métier de promoteur, que nous appelons chez nous "la passion créatrice", est de plus en plus engagé dans l'architecture, le développement durable, dans notre responsabilité de bâtisseur. Je considère toujours qu'un bâtiment est réussi quand c'est un bel objet, et qu'il a vraiment pris sa place, dans la ville et dans son environnement immédiat.

LA SEINE VUE D'ISSY

LA SEINE VUE D'ISSY

De la Zac Quai des Chartreux au Forum Seine, en passant par la Zac des Bords de Seine, le nouveau PLU (Plan Local d'Urbanisme) soigne ses berges ! Déjà largement rénové, ce quartier accueille de nombreux sièges sociaux et emplois : France Telecom, Cap Gemini ou l'Equipe y ont déjà élu domicile. Aux portes de la ville, les bords de Seine comptent quelque 30 hectares sur plus de 2 km : nouveaux immeubles de bureaux, logements, commerces et équipements sont au programme sur ces Zac, qui dessineront un nouveau quartier prêt à accueillir 2 000 nouveaux habitants et 17 000 emplois. Place à l'innovation et à la Très Haute Qualité Environnementale pour les immeubles qui marqueront l'entrée de ville. L'ensemble du projet est en effet marqué du sceau "environnemental" : énergies renouvelables et économiques, avec utilisation maximale de la lumière naturelle et verre réfléchissant pour protéger de la chaleur, climatisation par plafonds rayonnants plutôt que ventilation mécanique, contrôle des consommations et matériaux recyclable sont au programme. Lors de la présentation au public des projets, en juin dernier, l'architecte Christian de Portzamparc, dont le projet de siège social de Bouygues Immobilier compte 19 000 m2 illustrait l'utilité des "façades double peau, qui apportent un confort thermique et un confort visuel, en laissant l'air passer entre deux parois de verre filtrant"... L'architecture des projets phares de la ville est donc à la fois audacieuse et soucieuse du respect de l'environnement et de l'humain, une préoccupation qui se retrouve dans l'abondance de jardins et espaces verts. Depuis le périphérique, on pourra apercevoir la tour de bureaux construite par l'agence américaine Laurinda Spear, en association avec le cabinet paysagiste Arup, en lieu et place de l'ancienne tour EDF, devenue obsolète. Cette réalisation, flanquée de deux bâtiments dont la forme rappelle celle des vagues, accueillera entre autres le siège de Bouygues Telecom. Dans le même esprit, les 46 000 m2 de bureaux signés EOS Generali, flanqués de 3 976 m2 de jardins, rappellent trois bateaux ancrés en bord de Seine et amarrés à un grand bâtiment transversal. Les travaux doivent commencer cet automne, pour une livraison au premier semestre 2008.

LES AUTRES QUARTIERS

LES AUTRES QUARTIERS

Issy ne se résume pas à ses berges de Seine et d'autres quartiers sont le théâtre de projets, certes moins spectaculaires, mais qui permettent de diversifier et d'étoffer l'offre de logements neufs. Au nord-est de la commune, en remontant vers la porte de Versailles, la Zac Corentin Celton est en fin de réalisation mais prévoit encore la construction de près de 1100 logements, dont 507 nouveaux sur les terrains libérés par l'hôpital. C'est dans ce cadre, rue Guynemer, que Bouygues Immobilier et Cogedim poursuivent l'offre de nouveaux logements profitant de l'hectare d'espaces verts protégés du jardin de la Cour d'Honneur. Au sud du jardin, cette nouvelle phase des Jardins du Carrousel compte 133 appartements qui bénéficient soit des jardins intérieurs, soit du jardin de la Cour d'Honneur, avec des prestations à la hauteur du cadre prestigieux. Dans cet environnement privilégié, à quelques minutes du métro et de la capitale, le prix moyen des 3-pièces s'établit à 398 000 €, pour des surfaces variant de 65 à 79 m2. A noter en plein coeur de ville, le lancement d'une nouvelle résidence signée Kaufman & Broad, les Terrasses Sainte-Clotilde, situées rue Jules-Guesdes. Enfin, cap au sud de la commune, vers les Hauts d'Issy, à la frontière avec Clamart et Meudon. Sur le boulevard Rodin, Les Terrasses Horizon signées Pierre Etoile affichent les prix les plus raisonnables de la commune, à partir de 3 641 €/m2, hors parking il est vrai. Non loin de la station du Rer C Issy Ville, tout près du parc Rodin, cette petite résidence abrite de beaux duplex, à partir de 117 m2, pour 540 000 €.

HABITER ENTRE SEINE ET JARDINS

HABITER ENTRE SEINE ET JARDINS

Le futur est donc en route à Issy-les-Moulineaux... Mais le présent est aussi bien avancé et la Zac Quai des Chartreux (ex quai de Stalingrad) abrite déjà de belles résidences neuves où trouver l'appartement de vos rêves. L'urbaniste Jean-Michel Wilmotte, aux yeux duquel "l'espace public doit être traité avec le même soin que l'espace privé" et qui parle "d'architecture intérieure des villes" veille sur l'aménagement général de la Zac, véritable "ruban vert épousant les formes de la Seine". Nouveau quartier épanoui entre la passerelle de l'île Saint-Germain et le pont de Billancourt, à vocation nettement résidentielle, il laisse une large place aux espaces verts. Deux immeubles de bureaux viennent orner la pointe de la Zac et plusieurs équipements permettent une vraie vie de quartier, qui se développe autour de commerces de proximité, d'écoles (maternelle, élémentaire et centre de la petite enfance), sans oublier une médiathèque et des espaces de loisirs et de convivialité en bord de Seine, avec notamment une promenade cyclable et piétonne. Côté logements, on retrouve Nexity Seeri et Sefri- Cime, sur des opérations d'envergure. Sefri-Cime a lancé la commercialisation de deux nouvelles résidences, Conti et Montebello en bord de Seine, qui viennent s'ajouter aux immeubles Branly et Tournelle, côté Jardins et à deux pas des écoles et commerces. Architecture de faible hauteur, balcons, terrasses et jardins caractérisent ces réalisations qui comptent 47 appartements en tout et tirent partie de leur cadre exceptionnel. Elles affichent des prix moyens au mètre carré allant de 5 400 à 5 900 €, avec par exemple un 3-pièces de 65 m2 à 320 000 €. Toujours en bord de Seine, Nexity Seeri a lancé la commercialisation du Parc en Seine 2 qui, comme son nom l'indique, succède à un premier programme voisin. Certains des appartements disposent de vues dégagées sur l'île et la plupart bénéficient de balcons et terrasses. Livrable au 1er trimestre 2007, la résidence est déjà largement commercialisée, à des prix comparables à ceux des autres programmes neufs de la Zac, puisque le 3-pièces de 62 m2 s'emporte ici à 316 000 €.

LA MODULATION EN PRIME

LA MODULATION EN PRIME

Le principe des prêts à échéances modulable est très simple et offre des avantages incontestables. Il vous permet, en effet, de moduler les mensualités de votre prêt par exemple tous les ans en fonction de vos besoins. Si vous décidez d'augmenter votre mensualité, vous rembourserez plus rapidement votre crédit et en réduirez d'autant le coût. A l'inverse, si vous avez des difficultés ponctuelles ou un achat important à réaliser, par exemple changer de voiture, peut-être aurez-vous avantage à réduire votre mensualité durant quelques mois. Les prêts modulables offrent également cette possibilité. Dans un tel cas, la durée du prêt s'allongera et renchérira le coût du crédit. En matière de prêt modulable, les formules sont bien rodées et tous les établissements financiers en proposent, qu'il s'agisse de banques de dépôts ou de banques spécialisées en financement immobilier. Dans la plupart des cas, l'augmentation à la hausse comme à la baisse représente de 20 à 30 % de la mensualité d'origine. Sous certaines conditions cependant. A titre d'exemple, à l'UCB, la modulation des échéances est possible dès le 13e mois. Si vous souhaitez rembourser plus vite, vous pouvez augmenter votre mensualité jusqu'à 30 % de l'échéance précédente. Ce qui diminue la durée du crédit. A l'inverse, si vous voulez abaisser votre mensualité, deux conditions doivent être respectées. En premier lieu, pour pouvoir abaisser votre mensualité, il faut que vous ayez auparavant procédé à une augmentation d'échéance. En second lieu, la baisse ne peut déboucher sur une mensualité inférieure à celle d'origine. A noter aussi que la faculté de modifier les mensualités est limitée à cinq fois sur toute la durée du prêt.

Taux fixe, taux révisable : que choisir ?

Taux fixe, taux révisable : que choisir ?

Démarrant à 2,45 % à taux révisable et à un peu plus de 3 % à taux fixe, les conditions de crédit n'ont jamais été aussi attractives. Si vous envisagez d'acquérir un logement, vous n'avez peut-être pas intérêt à attendre davantage. Car la remontée des taux pronostiquée depuis des mois finira bien par arriver.

Régis Hérouard Directeur Général Adjoint de OGIC

Régis Hérouard Directeur Général Adjoint de OGIC

Créé en 1966, repris en 1989 par un partenariat formé par la banque Worms et par Jean Diaz, alors Directeur Général de Cogedim, où il était entré en 1968, Ogic est un promoteur généraliste qui exerce son activité dans les quatre métiers principaux : l'aménagement de centre urbain, l'immobilier d'entreprise, l'immobilier résidentiel, et la restructuration du patrimoine.
Indicateur Bertrand : Ogic est très attaché à réaliser des opérations dans Paris. A l'heure où celles-ci sont de plus en plus difficiles à monter, où en êtes-vous ?
Régis Hérouard : Paris a toujours été notre cœur de cible. Parmi nos dernières opérations d'immobilier résidentiel, nous pouvons citer Carré Péreire situé 8 rue Roger Bacon dans le 17e dont la commercialisation vient de s'achever et Hameau Victor Hugo situé 29 rue Copernic, à 200 m de la Place Victor Hugo, derrière un immeuble haussmannien. Il s'agit d'un joli programme réalisé en partenariat avec Promaffine, composé de 22 appartements du studio aux 5-pièces qui donnent sur des jardins "secrets". La commercialisation de cette opération est aujourd'hui réalisée à 60 %. Pour l'avenir, nous étudions plusieurs opérations dont la commercialisation est prévue courant 2006. La première dans le 6e, à l'angle de la rue du Cherche Midi et de la rue J. Ferrandi au cœur d'un îlot de verdure exceptionnel, la seconde, rue de Chabrol, Cité de Hauteville dans le 10e, à côté de l'ancien musée Baccarat, et enfin la troisième, rue Viala et rue Saint-Charles dans le 15e, située sur les terrains de la Caisse d'Allocations Familiales. Ces opérations témoignent d'une volonté de rester présent dans la capitale.
I.B. : Ce qui ne vous empêche pas d'élargir votre promotion logement en Ile-de-France et de diversifier aujourd'hui vos activités en province ...
R.H. : En Ile-de-France, nous sommes présents dans des villes à forte valeur ajoutée comme Rambouillet, par exemple. En effet, nous sommes aménageurs de la ZAC du Quadrilatère et du centre-ville où nous réalisons 230 logements à 250 m du château et à 100 m de l'Hôtel de Ville. Ogic est également implanté à Bois- Colombes, avec le Quartier Monceau en liaison avec Sefri-Cime, ainsi qu'à Colombes, Montrouge, Vanves et Puteaux. Nous avons des projets à Fontainebleau et à Orléans dont la commercialisation débutera en 2006. En Province, dans la région Provence-Alpes Côte-d'Azur, nous avons deux opérations dans les Alpes-Maritimes. L'une en haut de la colline St Philippe à Nice offrant un merveilleux panorama sur la mer et la ville de Nice. L'autre à Menton en plein cœur de ville à 10 minutes de la plage. Nous sommes également présents dans le Var à Six-Fours-les-plages entre mer et forêt où nous réalisons l'opération L'Orée du Cap de 90 logements. Nous développons également notre activité en Haute Savoie et dans l'Ain à proximité du bassin Genevois. Ainsi, nous avons lancé notre première opération Les Terrasses de Gex à Gex à 15 km de l'aéroport de Genève. En Haute Savoie, à proximité d'Annecy, nous sommes aménageurs du centre-ville de La Balme de Sillingy où nous venons de lancer notre premier programme La Balme Village. Dans la même région, nous lançons à Annemasse Les Balcons du Clotet, une opération de 58 appartements destinés à des primo accédants. Devant la difficulté de trouver du foncier à Paris et en région parisienne, nous souhaitions orienter notre stratégie vers certains marchés du territoire national. Je crois beaucoup aux marchés de niche dans des lieux où il y a un véritable besoin de logements avec une forte expansion démographique. C'est le cas notamment du Bassin Genevois et de la Haute Savoie.
I.B. : Quel regard portez-vous sur le marché ?
R.H. : Je suis très confiant sur le marché immobilier d'aujourd'hui tant que les taux d'intérêts resteront au niveau actuel. Avec des taux fixes situés entre 3,40% et 3,50%, j'ai même tendance à croire que cela incite et conditionne le bien fondé d'un achat immobilier. Il est en effet raisonnable de loger sa famille en empruntant sur des durées longues même si les prix de vente ont connu ces dernières années une croissance élevée.
I.B. : Qu'est-ce qui a changé dans la perception de votre métier ?
R.H. : Auparavant, l'image d'Epinal du promoteur était celle d'un homme parvenu, au volant d'une grosse voiture, cigare à la bouche, ce qui n'insufflait pas la confiance. Cette image s'est considérablement modifiée auprès des pouvoirs publics et dans l'esprit des consommateurs. En effet, l'immobilier est ressenti, maintenant comme une véritable industrie, un vrai métier, pilier de l'économie. Il demande des connaissances multiples et variées : architecture, marketing, communication, juridique et financier. Les produits que nous fabriquons doivent évoluer non pas en fonction des modes mais correspondre à l'évolution des modes de vie. L'acte de bâtir est certainement l'un des métiers les plus passionnants.

Issy-les-Moulineaux

Issy-les-Moulineaux

Avec près de 700 commerçants et artisans, 17 rues piétonnes, plus de 40 hectares d'espaces verts et de nombreux équipements culturels, Issy-les- Moulineaux est une commune où il fait bon vivre. Elle a d'ailleurs gagné près de 10 000 habitants entre 1999 et 2004 et avec 63 000 habitants aujourd'hui, elle affiche le plus fort taux de croissance démographique de la région. Une nouvelle population jeune - les 20-39 ans représentent la tranche d'âge la plus nombreuse - qui apprécie cette ancienne banlieue ouvrière engagée depuis 20 ans dans une mutation réussie. Nouveaux quartiers d'affaires, reconversion de bâtiments anciens, comme la manufacture des Tabacs qui abrite aujourd'hui logements, commerces et un restaurant dont la réputation a franchi les frontières de la commune : Issy-les- Moulineaux est rentré dans ses habits neufs depuis le milieu des années 80 et n'en finit pas de faire des projets.

INVESTISSEMENT RENTABLE OU PATRIMONIAL ?

INVESTISSEMENT RENTABLE OU PATRIMONIAL ?

Rentabilité locative et aspect patrimonial sont deux aspects un peu différents d'un investissement immobilier : "Paris et sa proche banlieue représentent de très beaux emplacements, mais les prix élevés en font des achats davantage patrimoniaux. L'investisseur reléguera alors la recherche de la rentabilité locative au second plan" estime-t-on ainsi chez Nexity. Chez MGM, qui construit des résidences de tourisme haut de gamme, Gabriel Mingeon évalue ainsi la démarche des acheteurs : "nous ne vendons pas la rentabilité locative avant tout. Nous construisons des résidences de qualité et notre clientèle veut avant tout se faire plaisir. Elle n'a pas besoin des revenus de la location. Il s'agit plutôt d'une résidence de vacances qui, à la différence d'une simple résidence secondaire, rapporte un peu et présente l'avantage d'être entretenue toute l'année. Par contre, à l'heure de la revente, la qualité fait la différence sur le marché de la résidence de tourisme".

Boulogne Billancourt : des projets à foison

Boulogne Billancourt : des projets à foison

Qui dit Boulogne pense bois et Roland-Garros. Qui dit Billancourt pense gigantesque usine... Aujourd'hui, Boulogne-Billancourt a laissé derrière elle son passé de ville ouvrière et l'entreprise au losange a définitivement quitté la ville. Celle-ci attire aujourd'hui plus de cadres que d'ouvriers et avec plus de 105 000 habitants, elle est la seconde ville de la région parisienne, après la capitale. Ce véritable "21e arrondissement" se découpe en trois secteurs. Boulogne nord est le quartier réputé par excellence, à proximité du bois. Au centre, qui est aussi le coeur de ville, les prix ont monté grâce au réaménagement du centre-ville, à la présence du Centre Commercial et d'équipements comme le théâtre ou les cinémas. Enfin, le secteur Sud, ancien bastion ouvrier, est porteur de toutes les promesses d'avenir...

LA SÉCURITÉ DES TAUX FIXES

LA SÉCURITÉ DES TAUX FIXES

Alors, pourquoi prendre de tels risques lorsque les taux fixes sont très peu chers ? Certains avancent le fait qu'ils sont rigides et pas forcément sans risque. Bien sûr, ceux qui ont eu la mauvaise idée d'emprunter à 10 % au début des années 90 s'en sont certainement mordus les doigts dans la mesure où ils n'ont pas bénéficié des fortes baisses enregistrées par la suite sur les taux révisables. Mais aujourd'hui, rien de tel qu'un taux fixe dont on est sûr qu'il n'évoluera pas durant 15 ou 20 ans. D'autant que les taux sont particulièrement attractifs. Selon Empruntis, en juin dernier, ils ont encore chuté de 0,10 point sur 7 et 25 ans et de 0,15 point sur les autres durées. L'ensemble des banques ont, d'ailleurs suivi le mouvement. Résultat, pour peu que vous ayez un apport important, il vous est possible, aujourd'hui, d'emprunter à un peu plus de 3 % à taux fixe. A ce tarif, vous avez peu de chance de le regretter. A titre d'exemple, A la Société Générale, on annonce le taux fixe à partir de 3,05 % ; à la CaixaBank à 3,50 % et à l'UCB à 3,70 %. Reste que les taux annoncés ne reflètent pas toujours la réalité sur le terrain et que des marges de négociation à la baisse existent, en tout cas pour les barèmes moyens. A condition de ne pas se contenter d'aller voir son banquier mais plutôt de faire le tour des banques. La faiblesse de l'écart entre le taux de l'OAT à 10 ans, autour de 3,35 % au début de l'été et les barèmes à taux fixes les plus attractifs, continue d'illustrer la concurrence acharnée que se livrent les banques pour conquérir des parts de marché. Il est vrai que le prêt immobilier demeure, plus que jamais, un moyen efficace pour fidéliser la clientèle. L'emprunteur aurait tort de se priver d'une telle aubaine !

TAUX RÉVISABLES RISQUÉS

TAUX RÉVISABLES RISQUÉS

"Ce sont des formules souples qui permettent aux emprunteurs de maîtriser le coût de leur crédit ", argumentent les tenants des crédits à taux révisable. "Les prêts à taux révisable sont risqués car il est impossible d'en connaître à l'avance le coût final. En cas de forte hausse, on s'expose à une augmentation de la mensualité ou à l'allongement de la durée de remboursement", rétorquent les adeptes des formules à taux fixe. Bien difficile de trancher. Tout dépend, en fait, de l'évolution des taux et du degré de risque que l'on est prêt à prendre. Dans un contexte de taux plancher, il faut se rendre à l'évidence : les taux révisables ont plus de chance de remonter que de baisser à nouveau. Or, quand on opte pour une telle formule, c'est que l'on mise sur d'éventuelles baisses pour gagner sur le coût de son crédit. Bref, il faut aimer le risque. En la matière, les emprunteurs français sont plutôt timorés et ce sont les taux fixes qui continuent de faire l'essentiel du marché. C'est encore plus vrai aujourd'hui, alors que l'écart de taux entre fixe et révisable s'amenuise.

DES PROJETS POUR LE TRAPEZE

DES PROJETS POUR LE TRAPEZE

Pour la municipalité, priorité est donnée à la naissance d'un quartier à vivre sur cette vaste friche : logements, bureaux et équipements sont à l'ordre du jour. Mais ce sont les travaux de voirie qui vont débuter dès maintenant, pour créer un axe de circulation nord-sud, le Cours de l'Ile Seguin, qui sera l'épine dorsale du nouveau quartier. Quatre grands projets devraient être lancés dans la foulée, d'ici la fin de l'année : un pont reliera le quartier à l'île et un parking de 600 places verra le jour sous l'envol du pont. A l'angle du futur Cours de l'Ile Seguin et de la rue du Vieux Pont de Sèvres, un immeuble de bureaux de 11 800 m2 signé par l'agence Jean-Paul Viguier, à laquelle on doit notamment les tours de Coeur Défense, accueillera des commerces en rez-de-chaussée. De l'autre côté du futur Cours de l'Ile Seguin, un ensemble de réalisations est prévu sur 45 000 m2 : quartier à part entière, autour d'un grand jardin central, le projet comprend six opérations différentes, avec logements, bureaux, commerces et crèche. C'est l'architecte Roger Diener qui devra veiller à la cohérence de l'ensemble. En façade sur la Seine, Norman Foster - le "père" du viaduc de Millau - aura quant à lui la charge de concevoir un ensemble de bureaux et de logements, entre fleuve et parc. Sur 14 000 m2, l'ensemble de logements devra comprendre un tiers de logements sociaux.

ATTENTION À LA RÉVISION !

ATTENTION À LA RÉVISION !

Adossés au loyer de l'argent à court terme, les prêts à taux révisables sont, à première vue, très alléchants ! Ils continuent même de baisser, très légèrement cependant. "On constate un léger recul des taux variables au mois de juin. Les 2/3 des banques ont en effet baissé leurs taux (- 0,10 % sur 20 ans et - 0,05 % sur les autres durées)", note Empruntis dans son dernier baromètre. De fait, les conditions proposées pour ces formules sont plus favorables que pour les formules à taux fixe. Et les banques ne manquent pas d'arguments pour appâter les candidats hésitants : gain sur le coût du crédit, souplesse, remboursement anticipé, conversion à taux fixe... Les établissements spécialisés en font l'essentiel de leur production et étaient jusqu'à présent les plus offensifs. Cela tient au fait que lorsqu'ils prêtent de l'argent, ils doivent se refinancer sur les marchés financiers et que les taux courts sont généralement plus avantageux que les taux longs. D'où leur préférence pour les taux révisables. Les banques généralistes, elles, disposent des dépôts de leur clientèle pour se refinancer et sont généralement plus compétitives en taux fixes. Ce qui ne les empêche pas aujourd'hui de se placer sur le terrain des révisables avec des taux extrêmement concurrentiels. Pour un prêt d'une durée de 15 ans, on annonçait récemment un taux de 2,70 % au Crédit Foncier et de 3,09 % à la CaixaBank. Mais, les grands réseaux bancaires se sont mis sur les rangs. Qu'on en juge : 2,45 % à la Société Générale ; 2,80 % à la Caisse d'Epargne Ile-de-France ; 2,94 % à LCL (Le Crédit Lyonnais). Attention toutefois aux taux d'appel que mettent en avant certains établissements pour conquérir des parts de marché. Certes, durant un an, cette pratique vous permet de profiter d'un taux exceptionnellement bas. Mais au bout d'un an, l'avantage sera forcément remis en cause, même si l'Euribor n'a pas bougé. Car à l'indice, la banque ajoute une marge, généralement comprise entre 1,20 à 2,50 points. Si l'on prend le cas d'un crédit consenti il y a un an à 2,60 % et révisable aujourd'hui selon l'Euribor 1 an (autour de 2,10 % en juillet dernier), le nouveau taux applicable au crédit oscillera, en fonction de la marge (1,20 à 2,50), entre 3,30 et 4,60 %. Au-delà du gain éventuel durant les premiers mois, il convient donc de bien maîtriser le mode de calcul du taux sous peine d'avoir des surprises désagréables.

Interview d'André Santini, Député-Maire d'Issy-les-Moulineaux

Interview d'André Santini, Député-Maire d'Issy-les-Moulineaux

Indicateur Bertrand : Votre ville est en train de reconquérir la Seine pour une nouvelle requalification urbaine où logements et sièges sociaux vont continuer à venir s'implanter sur près de 2 km. Comment en êtes-vous arrivé là ?

RENDEMENT DE VOTRE INVESTISSEMENT

RENDEMENT DE VOTRE INVESTISSEMENT

En tout cas, les investisseurs sont toujours présents et même de plus en plus, puisque dans le secteur de l'immobilier neuf, ils sont pour la première fois passés devant les acquéreurs en résidence principale et ont représenté plus de 50 % des acheteurs en 2004. Non pas que les logements neufs soient subitement devenus extrêmement rentables : c'est le dispositif d'amortissement en Robien qui a démangé les portefeuilles... De fait, l'investissement immobilier obéit à des motivations qui peuvent s'écarter largement de la simple rentabilité locative, par exemple lorsque votre premier objectif est de réduire le montant de votre chèque aux impôts. Il n'en reste pas moins le premier élément à prendre en compte.

ASSOCIER RENTABILITÉ ET DÉFISCALISATION

ASSOCIER RENTABILITÉ ET DÉFISCALISATION

"C'est le dispositif Robien qui a dopé les ventes de neuf en 2004, et nous aurons probablement le même résultat en 2005" constate la Fédération des Promoteurs Constructeurs. Il est vrai que si le neuf entraîne une dépense de départ plus importante à surface et quartier égaux, il présente des atouts non négligeables.