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Tous les conseils en Immobilier

L’AVIS DE OLIVIER BOKOBZA, Directeur général des Espaces immobiliers BNP Paribas

L’AVIS DE OLIVIER BOKOBZA, Directeur général des Espaces immobiliers BNP Paribas

Indicateur Bertrand : L'investissement dans une résidence avec services est-il toujours un bon placement ?

Résidences services : des meubles qui rapportent gros

Résidences services : des meubles qui rapportent gros

Outre la rentabilité, investir dans une résidence avec services présente aussi des avantages fiscaux non négligeables du fait du statut endossé par l'investisseur. En signant un bail commercial, le propriétaire s'inscrit de fait dans la catégorie des loueurs en meublé professionnel (LMP) ou des loueurs en meublé non professionnel (LMNP). Si vous percevez plus de 23 000 e de revenus fonciers par an (ce qui correspond à un investissement de l'ordre de 500 000 e dans l'immobilier) et que vous êtes inscrit au registre du commerce, vous êtes un LMP. Sinon, vous passez en catégorie LMNP. En résidence avec services, un loueur en meublé professionnel cumule les avantages. Et pas des moindres. La première année de l'investissement, vous pouvez déduire l'intégralité des frais d'établissement (frais de commercialisation, de montage de l'opération…). Et ce, sans plafond.

Un territoire très attractif

Un territoire très attractif

L'agence d'urbanisme de l'agglomération marseillaise se fait l'écho de projections de population réalisées par l'Insee à l'horizon 2030 et qui ne laissent pas de doutes sur l'attractivité de la région Provence-Alpes- Côte-d'Azur. Tandis que la région compte actuellement 4,8 millions d'habitants, ce sont 687 000 à 972 000 habitants supplémentaires qui sont attendues, soit la plus forte croissance après le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Si l'on se penche sur le recensement 1999-2005 dans le secteur du Pays d'Aix, on assiste, "à un dynamisme démographique soutenu" comme le souligne l'agence d'urbanisme du Pays d'Aix . Sur Aix-en-Provence, la population est estimée à 139 800 habitants soit un gain de 5 500 personnes. A l'exception de Vitrolles qui a enregistré une perte entre les deux recensements, l'ensemble des communes connaît une accélération démographique de leur territoire. Cette attractivité observable sur ces deux pôles urbains que sont Marseille et Aix-en- Provence est loin d'être finie. Ainsi, la mo- dernisation de la ligne ferroviaire Marseille- Gardanne-Aix-en-Provence, permettant de doubler le nombre d'allers-retours entre les 2 villes, de créer trois haltes à Marseille et d'offrir une desserte rythmée de trois trains par heure aux heures de pointe entre Marseille-Saint-Charles et Aix d'ici fin 2008 aura probablement un impact entre ces deux agglomérations.

Le pari d'embellir la ville

Le pari d'embellir la ville

Le pari semble immense : redonner du cachet à la Seine-Saint-Denis défigurée par les barres, les tours et les friches industrielles. Nombre de communes visent un coup de jeune financé en partie par l'Agence nationale pour le renouvellement urbain (ANRU). Encadré par des chartes environnementales et architecturales, l'habitat devient coquet, s'ouvre sur la lumière par des balcons et des loggias, se diversifie : toitures à la Mansart à Drancy, végétalisées à Saint-Denis (Foncière Référence), accession sociale, libre, locatif et même maisons à 100 000 e à Epinay (toutes vendues !). 1 200 logements écologiques sont attendus à Bobigny sur l'écozac du canal de l'Ourcq. Et dans son programme local de l'habitat, Plaine Commune se donne pour ligne d'horizon la construction de 2 000 logements par an jusqu'en 2012, dont 60 % à caractère privé, et la rénovation de titan de 30 000 logements sociaux. A Saint- Denis, le quartier Pleyel, dynamisé par le projet Besson et le canal Saint-Denis, aménagé sur la rive droite, retrouvent une belle attractivité de même que le centre ville où l'aménagement des rues et des places s'achèvera en 2009. Selon l'Adil (Agence départementale pour l'information sur le logement), les valeurs moyennes oscillent autour de 3 500 e/m2 à Saint-Denis, Drancy, Pavillons-sous-Bois, Vaujours ; elles glissent à 3 100 e/m2 à Bobigny et remontent à 3 300 e/m2 à Romainville, à 3 kilomètres de Paris, et à 4 000 e/m2 à Pantin en raison de la proximité immédiate de la capitale et de bâtiments comme les Moulins.

Prêt à 100 %

Prêt à 100 %

Enfin, dernier avantage : la possibilité de financer son investissement à 100 % par un crédit. Donc sans apport personnel. "Pour les contribuables affichant une tranche marginale à 40 %, mieux vaut opter pour un montage financier de l'opération avec un crédit in fine", conseille le directeur général d'Espaces immobiliers BNP Paribas. Le crédit in fine consiste à ne rembourser que les intérêts du prêt pendant la durée du crédit et à rembourser le capital en une fois à l'échéance du prêt. Afin de sécuriser le remboursement, les banques exigent de l'emprunteur un adossement de son emprunt à un produit de placement. Cela peut être un nouveau contrat d'assurance vie ou un produit déjà existant chez l'investisseur. Cet argent, placé et donc rémunéré par la banque, doit en principe servir au remboursement intégral du capital le moment venu. On estime que la reconstitution totale du capital nécessite aujourd'hui le placement de 50 % du montant du prêt. Selon les établissements financiers, vous devez verser cette somme dès le départ ou sous forme de versements périodiques. Contrairement aux règles d'un crédit amortissable, avec un crédit in fine, le montant des intérêts déductibles est identique pendant toute la durée du prêt car il est calculé sur la totalité du capital. L'investisseur déduit donc toujours la même somme de ses revenus (loyers encaissés). Autre avantage : en plus d'un patrimoine immobilier, vous constituez une épargne certaine. Revers de la médaille des crédits in fine : les taux d'intérêt sont plus élevés que ceux relevés pour un crédit amortissable (entre + 0,30 et + 0,60 %). Du coup, un prêt in fine coûte plus cher. Mais le jeu en vaut réellement la chandelle pour les contribuables fortement imposés.

L’arrière-pays en développement

L’arrière-pays en développement

Sur le reste des Pyrénées-Atlantiques, l'offre est plus diffuse. Au gré des opportunités, on trouve, côté appartements, des réalisations à Pau (Villa d'Etigny par Icade Capri) et à Saint-Jean-de-Luz (une rénovation éligible en LMP/LMNP dans le quartier d'Acotz, Etxe Anaïte d'Oaci Conseil). Dans la baie, à Urrugne, Robert Alday Immobilier construit des appartements dans les maisons labourdines du domaine des Hauts de Kalitxo. Des commercialisations sont en cours à Saint-Pierre-d'Irube (Kurutxeta d'Eiffage Immobilier), Ustaritz (Le Domaine d'Haltya par Robert Alday Immobilier) et Salies-en-Béarn où Piéra Promotion Sud- Ouest propose Les Jardins de Coulomme avec des appartements de 2 et 3-pièces. Pour les maisons, l'offre se décline côté mer et côté montagne : à Saint-Pierre-sur- Nivelle, à 15 mn de Saint-Jean-de-Luz, Le Domaine de Mendi Bixta (Robert Alday Immobilier) sera composé de 53 maisons, à partir de 3-pièces (205 000 e). A Combo-les-Bains, une vingtaine de maisons sera livrée en fin d'année. Jumelées ou individuelles avec de belles surfaces de jardin arboré, elles sont accessibles à partir de 205 000 e pour 3-pièces et jusqu'à 410 000 e avec 2-pièces de plus.

Montpellier : un marché prometteur

Montpellier : un marché prometteur

Autour d'une table ronde que nous avons organisée le 25 janvier dernier, les principaux promoteurs-constructeurs de Montpellier nous ont livré en exclusivité leurs analyses et leurs prévisions pour les mois à venir. Compte-rendu.

Le 21e Salon de l’immobilier à Montpellier

Le 21e Salon de l’immobilier à Montpellier

Le Salon de l'immobilier du Languedoc- Roussillon, organisé par l'ADILR, ouvrira ses portes au Palais des Congrès de Montpellier (Corum) du 14 au 16 mars 2008. L'édition précédente a connu un succès unanime en répondant à l'une des préoccupations fondamentales du moment en matière d'immobilier : l'information. Fort de ce succès, ce salon sera organisé cette année sur trois étages avec un nombre d'exposants en croissance, qui réunira promoteursconstructeurs, constructeurs de maisons individuelles, aménageurs-lotisseurs, agents immobiliers, organismes financiers, investisseurs conseil Le grand public pourra également assister à des conférences (vendredi 14 dans l'après-midi), à des débats publics (Ordre des Notaires) le samedi 15 mars dans la matinée. Le salon sera ouvert de 10h à 19h le vendredi et le samedi, de 10h à 18h, le dimanche 16 mars.

Labels énergétiques

Labels énergétiques

Qualitel délivre des labels énergétiques (de HPE à BBC Effinergie) en complément de ses marques de qualité. "C'est évidemment un plus", explique Antoine Desbarrières. "Mais nous défendons une vision globale de la qualité : renouvellement de l'air dans les bâtiments, confort acoustique, qualité des matériaux, dispositifs économes en eau... Baisser les consommations énergétiques, c'est très bien, mais il ne faut pas pour autant en oublier le reste. Construire des bouteilles thermos qui seraient invivables, ce n'est pas le but ! Même s'il faut préserver la planète, le confort de vie ne doit pas être oublié en chemin." Pour ce qui est de la performance énergétique des bâtiments, le label Performance de Promotelec (qui concerne les logements neufs) a prouvé son sérieux.

Un rythme soutenu de Rezé à Carquefou

Un rythme soutenu de Rezé à Carquefou

En périphérie, Rezé, ville historiquement populaire, est en plein essor avec l'arrivée massive de jeunes ménages et un taux de natalité en hausse. Le conseil communautaire de Nantes-Métropole estime qu'elle doit maintenir un rythme de construction soutenu, de près de 300 logements par an. On y trouve un programme mixte d'appartements, du 2 au 4-pièces, et de maisons de 3 à 5-pièces, rue George-Berthomé (Les Allées de la Balinière par Monné-Decroix Promotion), la deuxième tranche des Grenadines, réalisée par Lamotte Constructeur, avec des maisons de 3-pièces (de 243 000 à 250 000 e) et des appartements, du 2 au-4-pièces, jusqu'à 269 000 e. Bati-Nantes (Le Cabestan) et BMP (Les 3 Rivières) sont également sur son territoire. On trouve aussi des opportunités sur la commune voisine de Bouguenais. Atlantique Développement Immobilier (A.D.I) vient de lancer une nouvelle réalisation à la station de tramway de la Grande Houche, avec une articulation de petites surfaces de 1 à 3-pièces, de logements intermédiaires en 3-pièces de plain-pied ou duplex et de maisons de ville (4 et 5-pièces). "Avec un rythme de production annuelle de 300 logements, nous développons d'autres programmes mixtes à Couëron sur la Zac Centre-Ouest ou la Gréneraie,à Nantes en limite de Saint-Sébastien-sur-Loire (99 logements à 3 300 e/m2 hors parking)", explique Patrick Fontaine, le président de cette entreprise nantaise, créée en 2000 et développée en partenariat avec Sogeprom, société immobilière de la Société Générale. A Carquefou, en plein boom depuis quelques années, on trouve une opération Bouwfonds Marignan, avec 43 appartements de bon standing aux normes HQE® entre 2 800 et 3 100 e/m2. Bati-Nantes y propose en même temps des appartements livrables à partir du 1er trimestre 2009 sur le Parc de la Chénaie. "Intégrée dans un site boisé de plus d'un hectare, cette réalisation est appelée à devenir une référence à l'entrée de la ville", précise le commercialisateur. La deuxième couronne attire aussi, essentiellement les acheteurs qui n'ont pas un pouvoir d'achat suffisant pour un investissement central. Nantes se rapproche de Saint-Nazaire. "C'est à mon avis un marché qui va exploser, confie Arnaud Danjoux (Bouwfonds Marignan) à propos de cette dernière. Les prix y sont encore relativement bas et des chantiers sont en cours ou en projet", à l'Ouest notamment.

Une qualité, plusieurs marques

Une qualité, plusieurs marques

Qualitel, Habitat & Environnement, NF logement... Cette abondance de marques ne nuit-elle pas à la visibilité de la certification aux yeux du grand public ? "Je reconnais que cela peut être compliqué pour le particulier de s'y retrouver", affirme Antoine Desbarrières. "C'est pour cela que nous avons mis en ligne un site internet de vulgarisation de l'information, www.bienvivrechezmoi.com.Notre mascotte Caly sert de guide aux internautes dans l'univers des certifications et s'adapte en fonction des projets de chacun. Quant au reste,les préoccupations ne sont pas les mêmes entre le neuf et l'existant,un promoteur et un constructeur, etc.Multiplier les marques de qualité,c'est en quelque sorte offrir du sur mesure." La certification Qualitel concerne exclusivement les logements neufs. Elle est attribuée après une étude détaillée des thèmes suivants : acoustique, thermique, qualité des équipements, maîtrise des charges. Ces critères sont définis dans un référentiel et leurs exigences vont souvent au-delà de celles imposées par la réglementation.

Le Pays basque : cher mais toujours chéri

Le Pays basque : cher mais toujours chéri

Avec des prix dissuasifs pour les primo-accédants mais attractifs pour les gros budgets et de nombreux programmes dans l’arrière-pays, il reste une valeur sûre de la construction.

L’AVIS DE BRUNO ROULEAU Direction de la formation et des partenariats Inf & Fi Crédits

L’AVIS DE BRUNO ROULEAU Direction de la formation et des partenariats Inf & Fi Crédits

Bruno Rouleau : En France, le crédit immobilier dispose d'éléments de souplesse comme les prêts à paliers. Mais finalement, les banquiers n'utilisent pas autant qu'on le croit les prêts à paliers ou lissés qui constituent deux techniques différentes pour un même résultat : contenir la mensualité. Pour certains établissements, cette technique s'apparente au prêt progressif. Ce qui n'est pas le cas car au contraire, les prêts à paliers ou lissés tendent plutôt à contenir la mensualité et à réduire le coût du crédit. Parmi les évolutions importantes à venir, je pense que le prêt modulable va jouer un rôle important. Aujourd'hui, cette offre, qui est très courante dans des pays tels que l'Espagne, l'Italie ou l'Angleterre, n'est pas beaucoup pratiquée en France car les formules existantes sur le marché n'apportent pas tellement de marges de manoeuvre aux emprunteurs. Or, on va vraisemblablement voir arriver des formules plus innovantes, développées par des banques espagnoles comme Cutxa Banque, ou italiennes comme Micos Banca. Ce qui obligera les Français à prendre véritablement en main la gestion du remboursement de leur prêt. Ils pourront interrompre leur mensualité pendant un an s'ils le souhaitent ! Mais les emprunteurs devront prendre leurs responsabilités. Autre élément qui va vraisemblablement évoluer courant 2008 : le taux d'endettement requis pour un prêt immobilier qui est actuellement de 33 % maximum des revenus. Cette barrière devrait tomber. Les consommateurs français habitués à être surprotégés, vont voir des changements s'opérer.

Philippe Tannenbaum, spécialiste de l’investissement immobilier

Philippe Tannenbaum, spécialiste de l’investissement immobilier

“Mieux construire impose maintenant de réinventer la convivialité”
Indicateur Bertrand : Vous publiez l'étude "Construire plus et mieux" qui porte un regard très libéral sur le devenir de l'immobilier.Dans quelles conditions l'avez-vous réalisée ?
Philippe Tannenbaum : Tous les ans, Promo Expo Conseil Salons diffuse une étude auprès du grand public dans le cadre du salon national de l'immobilier organisé par ses soins. Cette année, la mission de concevoir cette étude m'est revenue parce que je pouvais apporter un point de vue différent sur l'immobilier français. J'exerce en effet mon activité à Londres, où je suis analyste financier spécialisé dans l'investissement immobilier. A ce titre, j'ai puisé un bon nombre de mes sources dans des exemples britanniques d'une inspiration libérale aux antipodes du modèle français fondé essentiellement sur la politique publique.
I. B. : Selon votre étude, quel constat dressez-vous ?
P. T. : Je relève l'échec des politiques publiques françaises successives. En fin de compte, cinq Français sur dix sont propriétaires alors que huit Britanniques sur dix le sont. Les besoins de constructions ne sont pas couverts puisque les mises en chantier annuelles dépassent à peine 400 000 unités alors qu'il faudrait construire 500 000 logements, voire 550 000 selon une estimation de l'Université Paris-Dauphine pour le CCF. Loin d'être résolue, la question foncière tend à s'aggraver en donnant la part belle à la spéculation. On voit même des échecs retentissants éclater au grand jour comme la crise des banlieues et celle de la pollution des villes. La France en est arrivée là à la suite d'erreurs fondamentales : politique foncière négligée depuis des années, accumulation de contraintes administratives, absence de vision d'ensemble de l'urbanisme et de la construction, logique d'aide de la demande au lieu de soutien de l'offre insuffisante…
I. B. : Quelles solutions préconisez- vous ?
P. T. : Le temps n'est plus aux gadgets juridiques et financiers comme la maisonnette à 100000e et la maison à 15 e/jour. Ni à la "chalandonnette", à l'enfer des cités et aux idées inhumaines de Le Corbusier. Mieux construire impose maintenant de réinventer la convivialité, c'est-à-dire le centre-ville et le centre-bourg où les habitants sont heureux de vivre ensemble, de travailler et d'acheter. Ainsi le coeur de ville de Reading, une commune résidentielle de la banlieue de Londres, a été relancé par la création du centre commercial d'Oracle financé par la foncière Hammerson. La galerie du "Passage des princes", orchestrée par la foncière Klépierre, irrigue dorénavant tout le centre de Boulogne. Les centres commerciaux de Val d'Europe (Klépierre) et de Sénart (Unibail) participent à l'animation urbaine sur la base d'un geste architectural fort et prestigieux et il en sera de même pour les pôles de loisirs et de commerces de La Confluence à Lyon et du Carré de Soie à Vaulx-en-Velin, soutenus aussi par des financements privés. Alors que l'avenir des bureaux se jouera dans l'environnement des aéroports, les centres commerciaux de dernière génération ancreront un habitat urbain ou semi-urbain de haute qualité. Ce sont des pôles multifonctions dont les activités de culture (cinémas), de loisirs (restauration, jeux) et de consommation s'intègreront dans la civilisation des loisirs.
I. B. : Selon vous, comment construire plus ?
P. T. : L'initiative publique, harassée, peut être relayée en libérant l'offre immobilière. Sur le plan de l'aménagement urbain, des groupes de promotion comme Nexity, Eiffage, Vinci et Bouygues interviennent déjà très en amont de l'opération prom o t i o n n e l l e stricto sensu en tant que véritables ensembliers. Ce sont désormais les locomotives du développement urbain. Inlassablement, ils arpentent le terrain, détectent le foncier disponible, réfléchissent au renouvellement des projets et de leurs supports. Il existe davantage d'inventivité dans un seul rapport annuel de promoteur français ou de property company britannique que dans des tomes entiers de délibérations du Conseil régional d'Ile-de- DR France ou de commissions du Sénat. C'est cette inventivité qu'il faut soutenir pour relancer l'accession au logement et à la propriété.
I. B. : Les Français aspirent à vivre en maison individuelle. Quel est votre point de vue sur ce sujet ?
P. T. : L'époque n'est plus à cela vu les contraintes environnementales. En France, la demande actuelle émane surtout des jeunes, des personnes évincées des centre-villes en raison de la hausse des valeurs et des seniors qui apprécient ni la vie isolée en campagne ni la densité des grandes villes. Le développement du centrebourg proposé par le promoteur- constructeur-aménageur Celeos, spécialiste de l'Arc Atlantique, répond par exemple aux attentes de ces divers publics.
I. B. : Vous percevez-vous comme le Jacques Attali de l'immobilier ?
P.T. :Cette analogie me flatte et je vous en remercie. Mais ma démarche diffère du rapport Attali : pour moi, l'enjeu à venir n'est pas de remettre les choses à plat mais de réintroduire le privé dans l'immobilier. Mon étude ne propose rien de neuf en soi et simplement de laisser faire le secteur privé. L'erreur serait d'exclure l'immobilier de l'économique.

La modularité en plus

La modularité en plus

Frédéric et Valérie, pour leur part, avaient une tout autre problématique. "Je m'occupais de ma petite fille depuis sa naissance et lorsque nous avons eu l'opportunité d'acheter, il n'y avait qu'un seul salaire à la maison, mais comme je désirais retravailler, nous savions que nos revenus allaient augmenter, sans savoir de combien.Notre problème était donc de pouvoir augmenter notre mensualité dès que nous le pourrions pour nous débarrasser le plus vite possible de notre crédit". Là encore, leur banque leur a proposé la modulation des échéances de leur prêt. De quoi s'agit-il ? D'une souplesse qui vous permet d'ajuster votre mensualité en fonction de vos revenus. Si vos ressources augmentent, vous avez la possibilité de rehausser votre mensualité. Dans ce cas, la durée de votre crédit diminue, son coût aussi. A l'inverse, si vous devez faire face à une grosse dépense, vous avez la possibilité d'abaisser votre mensualité, mais la durée de votre crédit s'en trouve allongée, ce qui vous coûte forcément plus cher.