Si vous cherchez à acheter dans le neuf, le prix moyen est peut-être une de vos préoccupations. Par rapport à un bâtiment ancien, le prix d’un bien neuf est souvent plus élevé. Un coût qui se justifie par le respect des dernières normes de construction, par l’emplacement et d’autres indicateurs.
Alors que les prix dans le neuf sont souvent plus chers, ils continuent leur progression, en raison d’une pénurie de plus en plus importante de l’offre qui s’explique par plusieurs éléments : les deux confinements d’une part, les municipales d’une autre. Si vous souhaitez réaliser un achat dans le neuf cette année, voici ce que vous devez savoir sur l'évolution des prix.
Quel est le prix moyen d’un logement neuf ?
Selon le dernier baromètre des prix du neuf du Laboratoire de l’immobilier qui compile les prix de plus de 3 400 programmes neufs en France, le prix moyen d’un appartement dans le neuf s’élève à 4 821 euros/m2, un chiffre en très légère hausse (+0,3%) sur 6 mois (de mai 2020 à novembre 2020) après avoir nettement progressé (+3,4%) entre novembre 2019 et mai 2020. « Ce 3ème baromètre est particulier car il nous permet de mesurer l’évolution des prix 6 mois après la fin de la première période de confinement », explique Franck Vignaud, directeur du Laboratoire de l’Immobilier.
Quelles sont les villes où les prix sont les plus élevés dans le neuf ?
Les prix varient d’une ville à l’autre et Paris, comme dans l’ancien, reste en tête des villes où les prix sont les plus élevés pour acheter un logement. La moyenne des prix dans le neuf y est de 12 090 euros/m2, contre 10 790 euros/m2 dans l’ancien selon les Notaires de France. « Un montant en recul toutefois de -2,6 %. Cette inflexion du prix moyen parisien coïncide avec la fin de la commercialisation de plusieurs opérations situées Rive Gauche, parmi les plus chères, et le lancement de nouveaux programmes dans des arrondissements plus abordables, ce qui a pour effet d’abaisser le prix moyen parisien », précise le baromètre. Arrivent ensuite dans le top 3 des villes les plus chères pour acheter un logement neuf, Lyon et Nice où les prix s’établissent respectivement à 5 998 euros/m2 et 5 702 euros/m2, contre 4 970 euros/m2 et 3 990 euros/m2 en moyenne dans l’ancien.
Quelles sont les villes où les prix sont les plus abordables dans le neuf ?
Avec un prix moyen de moins de 3 500 euros/m2, on retrouve Limoges ( 3 302 euros/m2), Tourcoing (3 266 euros/m2), Perpignan (3 388 euros/m2), Roubaix (3 473 euros/m2), des prix 3 fois moins élevés que Paris. Ailleurs, les prix moyens dépassent cette moyenne. « Les prix du neuf ne se sont pas envolés en Province au cours des 6 derniers mois ; ils ont marqué une pause et ont évolué à un rythme comparable à celui des prix de l’Ile-de-France » ajoute le directeur du Laboratoire de l’Immobilier.
« La Province n’est pas en train de rattraper l’Ile-de-France. Nous assistons juste à une brève accalmie de la hausse des prix en Région Parisienne ; n’oublions pas que les prix franciliens ont tout de même évolué à un rythme 2 fois supérieur à la moyenne nationale sur la période », souligne Franck Vignaud. « Les chiffres récents du chômage ont montré que les villes moyennes ont été plus fortement touchées par les destructions d’emploi que les métropoles régionales et l’Ile-de-France. Il ne serait donc pas surprenant que l’écart des prix se creuse encore entre les zones les plus peuplées et le reste du territoire ».
Les prix des logements neuf pourraient-ils baisser ?
« Les prix du neuf continuent leur progression dans un contexte de forte pénurie initiée avant les élections municipales et accentuée avec le confinement. Les achats en bloc de logements par la CDC Habitat et par In’Li contribuent également à assécher l’offre de logements neufs disponibles pour les particuliers, ce qui a pour effet de soutenir les prix. Une baisse des prix du neuf était peu probable et elle le reste pour les prochains mois », constate Franck Vignaud même si sur 15 communes 9 affichent des baisses de prix, soit un recul léger de 0,3%. « Il est trop tôt pour l’instant pour voir dans cette baisse l’éventuel effet du confinement sur le prix des grandes métropoles car la plupart des programmes ont été initiés bien avant le printemps. »
