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Politique du logement : les vœux des pros du neuf

VIDEO. A l’approche de l’élection présidentielle, les promoteurs immobiliers veulent faire entendre leur voix auprès des candidats et émettent fermement leurs opinions. Tour d'horizon de leurs propositions.

 Politique du logement : les vœux des pros du neuf
Politique du logement : les vœux des pros du neuf

Le secteur de la construction reste un puissant facteur de croissance et d’emploi. Les grands noms de la promotion ont aussi leur idée sur la question du logement et sont assez unanimes quant aux solutions à déployer. C’est par exemple le cas en matière de régionalisation de la politique du logement. "Que l’État impose certaines règles nationales, c’est normal, mais il faut que la politique du logement soit gérée à l’échelon local, en fonction des besoins de chaque territoire", estime Alain Dinin, le président de Nexity. "C’est à ce prix que l’on pourra créer du bien vivre ensemble."


Même voeu chez Bouygues Immobilier. "Il faut que la politique du logement soit territorialisée et qu’elle porte son effort sur les zones les plus tendues", complète François Bertière, le président du groupe. La fiscalité est également une question centrale pour le prochain quinquennat.






Améliorer la fluidité du marché


"Le gouvernement doit tout d’abord assurer une visibilité fiscale pendant 4 ou 5 ans aux acteurs de l’immobilier et même de 10 ans sur les grandes opérations d’aménagement, car le geste urbanistique demande du temps", poursuit François Bertière.  Côté particuliers, les promoteurs émettent aussi des pistes. "Il faut améliorer la fluidité du marché de la revente en abaissant par exemple la durée pour l’exonération des plus-values", indique Olivier de la Roussière, le président de Vinci Immobilier.


Nexity va plus loin et demande que le logement soit considéré comme un bien de première nécessité et qu’il bénéficie d’une TVA à 5,5 % et non 20 %. "Pourquoi le jeune couple qui emprunte 90 % du prix de son logement et qui n’est donc propriétaire qu’à hauteur de 10 % de son bien la première année, devrait il payer la taxe foncière sur la même base que celui qui est pleinement propriétaire ?", s’interroge Alain Dinin. Côté PTZ et dispositif Pinel, "leur suppression causerait une baisse des volumes de vente et un ralentissement des mises en chantier comme cela a toujours été vérifié par le passé lorsqu'on arrête des mesures qui sont appréciées par les particuliers et, à terme, des pertes d’emploi dans la construction", note Olivier de la Roussière. Pour Nexity, il ne devrait pas y avoir de changement majeur.


Simplifier les normes


"Le Pinel s’appellera peut-être autrement mais il existera toujours. Idem pour le PTZ", estime Alain Dinin. Même son de cloche chez Bouygues Immobilier. "Dans un contexte de finances publiques exsangues, la construction doit s’appuyer sur l’épargne privée mais pour donner confiance aux investisseurs, il faut supprimer l’encadrement des loyers", précise François Bertière.


Quant aux mesures qui permettraient de mieux construire, pas de divergence non plus chez les promoteurs. Tous font le voeu de la stabilité des normes, de l’assouplissement des autorisations de construire et du durcissement des conditions de recours. "Tout le monde a bien compris qu’après avoir créé 5 000 nouvelles normes en dix ans, il allait falloir simplifier, explique Alain Dinin, les difficultés d’obtenir des permis de construire, les excès normatifs sont des éléments du logement trop cher…".


Interrogé au Club Immo Explorimmo/le Figaro, Nordine Hachemi, président de Kaufman & Broad est catégorique : "Il faut cesser de remettre en question la politique du logement à chaque échéance électorale. Nous avons des dispositifs comme le Pinel qui sont rentables pour l'État. Ces dispositifs sont aussi citoyens car ils incitent nos acquéreurs investisseurs à louer en dessous des prix du marché. Il ne faut pas changer de système. La priorité pour construire est d’avoir du foncier avec des prix de terrains accessibles et des logements connectés en termes de transports." Pour finir, il résume ainsi les conditions d’une reprise pérenne : "La politique du logement a besoin de stabilité". À bon entendeur…







Christine Lambert et Olivier Marin

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