A quelques mois de la création de la grande région qui fusionnera Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, Montpellier démontre sa capacité à rester un pôle incontournable. Avec une métropole de 415 000 habitants sur une aire urbaine d’un million d’habitants et la plus forte croissance démographique nationale qui voit l’arrivée annuelle de 6 200 nouveaux arrivants, le territoire, dont 43 % de la population est âgée de moins de 30 ans, est clairement tourné vers son avenir. Après sa nomination en novembre 2014 parmi les neuf métropoles labellisées « Métropole French Tech », Montpellier n’est pas seulement la plus ancienne faculté de médecine du monde occidental. Avec huit pôles de compétitivité, elle est se situe au cinquième rang français dans le domaine de la recherche et compte 7 500 chercheurs et 60 000 étudiants. Montpellier est entré de plain-pied dans l’ère numérique et digitale avec 1 400 entreprises liées à ce domaine. On y trouve Schlumberger ou encore le groupe canadien Kobo Inc.
Une ville "intelligente et sensuelle"
En tête des métropoles européennes les plus attractives en termes de coûts et de rendement des entreprises selon KPMG, Montpellier présente tous les atouts d’une forte attractivité. Dans ce contexte, son marché du logement a, certes, subi, comme toutes les autres métropoles, un reflux pendant quelques années, mais ce temps semble révolu. Un événement récent atteste de l’attrait de Montpellier et de sa volonté de s’inscrire dans un rayonnement qui dépasse ses frontières naturelles. Le 11 juin, Philippe Saurel inaugurait La Mantilla, dans cette ZAC Jacques Coeur destinée à structurer le centre de la ville en devenir. Programme phare de la Place Pablo-Picasso, avec 407 logements, 3 500 m2 de bureaux, 5 700 m2 de commerces en rez-de-chaussée et un parking enterré de 738 places, La Mantilla, réalisée dans le cadre de la démarche EcoCité, pour reprendre les termes du premier magistrat de la ville, « donne à Montpellier l’allure de capitale avec quatre angles pour une place circulaire, expression d’une ville intelligente et sensuelle ». Max Lévita, vice-président de la métropole et président de la Serm, l’aménageur public, en est convaincu : « Cet ensemble immobilier est un précurseur avec le raccordement du programme à la centrale de trigénération de Port Marianne. Ceci permet à La Mantilla d’être alimentée en chaleur et froid renouvelables. Enfin, La Mantilla est remarquable par la performance de son bâti, par son ampleur et par sa localisation, sur la place Pablo-Picasso, pièce majeure de l’urbanisation de Port-Marianne ».
Un marché du neuf relancé par les investisseurs
En matière de logement neuf, le dynamisme de Montpellier Méditerranée Métropole ne passe pas inaperçu. En l’espace de quelques mois, son marché s’est complètement relancé. La métropole a vu ses ventes progresser de 56 % et ses mises en ventes de 71 % entre les premiers trimestres 2014 et 2015. Mieux encore, les investisseurs sont revenus en force, augmentant leur présence de 95 %. Même les ventes à propriétaires occupants, certes encore trop timides, ont connu une poussée que pourraient envier la plupart des villes françaises. Quand au niveau national, ce type de ventes est en recul de 3,3 %, il progresse de 25 % à Montpellier ! Certes, les prix auraient tendance à augmenter. Comme le souligne Xavier Bringer, président de la FPI récemment réélu, « Cette hausse (7,6 % sur un an) est due essentiellement à une localisation des programmes dans les secteurs privilégiés des villes de la Métropole. Ce n’est en rien corrélé au changement de zonage. Et l’embellie de la demande témoigne de l’intérêt réaffirmé des ménages pour investir dans le logement, que ce soit pour le louer ou pour l’habiter. »
