Sur l’immobilier géré, il faut être vigilant. Surtout en résidence de tourisme où nous sommes sur un marché de confort et non de besoin. En cas de crise économique comme c’est le cas en ce moment, il est difficile, pour l’exploitant, de rentabiliser une résidence. Raison pour laquelle elle doit être très bien située, dans une station bien fréquentée avec un gestionnaire très solide et qui a de l’antériorité. La résidence seniors est plus porteuse compte tenu de l’allongement de la durée de vie. Mais il ne faut pas qu’elle soit inaccessible en termes de coût pour les locataires seniors. Il ne faut pas oublier qu’un retraité gagne en moyenne 1 300 € par mois. Il faut en outre être attentif à l’emplacement. Un retraité en forme aime pouvoir aller acheter son journal, faire ses courses en ville. C’est quelqu’un qui a besoin de services tant au niveau de la résidence que dans son environnement immédiat. En résidence médicalisée, c’est moins grave si les services sont plus éloignés car les seniors qui intègrent ces structures sont dépendants. Quant aux résidences étudiantes, elles sont intéressantes pour l’investisseur qui n’a pas de gros moyens mais qui veut tout de même prévoir son avenir. Dans une ville étudiante, la mise de fonds s’établit autour de 80 000 € HT. Mais, là encore, attention à l’emplacement de la résidence qui doit être proche des facs ou des transports.
Le point de vue de Christine Vassal-Largy
Directrice du Pôle Immobilier chez Thesaurus
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