Quoi qu’il en soit, même avec une mensualité à 1 175 euros sur 25 ans, vous devrez montrer patte blanche à votre banquier. Pas question, en effet, de dépasser le seuil d’endettement admis, plutôt réduit à 29/30 % aujourd’hui qu’à 33 %, comme les années précédentes. Cela signifie que vous devez disposer d’un revenu trois fois supérieur à ce montant. En l’occurrence, avec une mensualité de 1175 euros, vous devez disposer d’au moins 3 500 euros par mois. De toute façon, les banques tiennent surtout compte du “reste à vivre”, c’est-à-dire du revenu disponible une fois les charges d’emprunt (crédit immobilier, crédit à la consommation…) et les impôts payés. En matière de crédit, ne vous focalisez pas uniquement sur le taux du prêt. Étudiez bien toutes les souplesses que la formule vous autorise. Dans celles à très long terme, les pénalités de remboursement anticipé sont parfois offertes. Mais pas toujours. N’hésitez pas à les négocier. Il se peut, et c’est d’ailleurs très souvent le cas lors d’une première acquisition, que vous revendiez dans les cinq à dix ans pour racheter plus grand. Vous éviterez ainsi de payer jusqu’à 3 % du capital restant dû au moment du remboursement anticipé. Vérifiez, en outre, que vous pouvez moduler vos mensualités à la hausse ou à la baisse, une souplesse qui peut être utile soit pour rembourser votre crédit plus vite si vos revenus s’améliorent, soit pour faire face à une dépense imprévue.
Par ailleurs, pour garantir votre prêt, optez plutôt pour une caution mutuelle (Crédit Logement, par exemple) que pour une hypothèque, toujours plus coûteuse, et n’hésitez pas à négocier les frais de dossier liés au montage de votre dossier de crédit. Ces derniers s’élèvent le plus fréquemment à 1 % du montant du prêt, souvent plafonnés. Enfin, penchez-vous sur le contrat d’assurance décès-invalidité que l’établissement vous propose. Si la prime d’assurance dépasse les 0,15 ou 0,20 % du capital emprunté, optez pour une délégation d’assurances. Jusqu’à ces dernières années, les banques proposaient des contrats “groupe” dont la prime d’assurance était identique (0,40 à 0,50 %), que l’emprunteur soit jeune ou âgé. Mais sous la pression des courtiers qui ont lancé la vogue des délégations d’assurance, certaines banques ont révisé leurs contrats et proposent désormais des formules de primes allégées aux jeunes emprunteurs.