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La Côte Fleurie à la cote

Ce petit coin de Basse-Normandie où se nichent Deauville, Cabourg ou Trouville-sur-Mer dispose de solides atouts culturels et touristiques. Il s’ouvre aujourd’hui à de nouveaux projets immobiliers tout en préservant son identité.

La Côte Fleurie à la cote
La Côte Fleurie à la cote

Côte Fleurie. Cette évocation résonne comme une lumière, celle qui attira des peintres comme Boudin, Courbet ou Monet, à partir de l’ouverture de la ligne de chemin de fer Paris-Dauville, en 1863. Cette promesse toujours tenue et si spécifique sur ce coin de terre de Basse-Normandie, constitue la façade maritime du Pays d’Auge, entre l’embouchure de la Seine et de l’Orne. L’histoire raconte que le nom de Côte Fleurie aurait été prononcé la première fois à Deauville par Raymond Coustant d’Yanville, alors conseiller général du Calvados et président de la société d’Horticulture de l’arrondissement de Pont-l’Évêque. S’adressant aux horticulteurs, il leur déclara : " Vous faites donc, Messieurs, oeuvre de patriotisme en vous efforçant d’embellir encore par vos soins, notre belle contrée et comme il y a sur la Méditerranée la Côte d’Azur, grâce à nous, il y a sur la Manche, la Côte Fleurie ! ". Plus d’un siècle et demi plus tard, la Côte Fleurie a gardé son image intacte et son attrait ne se dément pas, de Honfleur à Sallenelles, en passant par Trouville, Deauville, Houlgate ou Cabourg.

 

Des demandes de "Papys boomers" parisiens

Pour le marché de l’habitat, cet attrait n’est pas si simple car il entraîne une superposition de besoins qui ne sont pas nécessairement compatibles entre eux. " Il s’agit d’un marché très tendu, explique Frédéric Alvès, vice-président de la FPI Normandie, en charge de la Basse-Normandie, et président de la société de promotion Investir Immobilier Normandie. Il conjugue en effet une demande très locale issue des actifs de la Côte Fleurie et une demande de personnes disposant de plus de moyens et résidant dans les agglomérations voisines de Caen et du Havre. À cela, il convient d’ajouter une demande exogène d’une clientèle cherchant une résidence secondaire soit en appartement ou en maison, à laquelle il faut ajouter la part croissante de secondes résidences des " papy boomers " de la région parisienne. Cette conjonction de demandes, cette appétence entraîne un phénomène de prix élevés sur un espace contraint, très marqué par une bande de 1 km proche de la côte et soumise à la loi Littoral ".

 

Les signaux sont au vert pour ce micro-marché

Comparé aux agglomérations voisines, le marché de la Côte Fleurie connaît une santé que l’on pourrait presque qualifier d’insolente par rapport aux autres marchés locaux. " C’est un micro-marché qui tire son épingle du jeu par rapport aux autres secteurs observés au cours de l’année 2012. En effet, alors que les grandes agglomérations normandes (Caen, Rouen, Le Havre) connaissent une forte baisse de leurs ventes, la région de la Côté Fleurie n’enregistre qu’une baisse de -12 % entre 2011 et 2012 soit un écart de 30 logements vendus ", souligne Damien Quermonne, directeur associé au pôle Observation des marchés immobiliers au sein d’Adéquation. Il précise cependant qu’il faut garder en tête le volume relatif des ventes enregistrées dans le secteur du logement neuf. Les ventes nettes ont été effectivement de 212 logements en 2012 contre 242 l’année précédente. Avec des mises en vente d’un peu plus de 300 logements en 2012, l’offre n’est cependant pas " insignifiante ", comme le rappelle Frédéric Alves et d’importants programmes ont été lancés tant à Deauville en 2011, que plus récemment à Honfleur. Le marché est-il pour autant homogène de part en part ? La réponse n’est pas aisée, répond le représentant de la FPI : " Si l’on fait abstraction de Deauville, qui est un épiphénomène, un marché ultracôté, comparable à Megève, les autres communes présentent des aspects comparables ". Il suffit d’ailleurs de se pencher sur la moyenne des prix pratiqués sur les ventes de logements neufs en 2012 pour s’en rendre compte.

 

Les clés :

  • La Côte Fleurie garde un attrait incontestable qui lui confère un statut de marché atypique et très côté dans ce coin de Basse-Normandie.
  • Des jeunes actifs locaux aux Parisiens aisés, le territoire est traversé par plusieurs strates de demandes.
  • L’offre de logements reste stable et diversifiée grâce à des projets d’aménagement et à une politique volontariste des collectivités locales.

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