Indicateur Bertrand : Bussy affiche l'une des plus forte croissance démographique de grande couronne. Quelles en sont les raisons ?
Hugues Rondeau : Avec une croissance annuelle de 10 %, nous devrions atteindre 22 000 habitants lors du recensement de 2010. En
permettant d'accéder à la propriété au prix raisonnable de 3 000/3 200 €/m2, Bussy attire des primo-accédants, des habitants de 1ère couronne et des Parisiens des 12e et 13e.
Pensée de façon cohérente, la ville séduit. Ses déplacements doux furent privilégiés, bien avant le Grenelle de l'Environnement, avec force allées piétonnes et 75 hectares d'espaces verts, dont un parc urbain de 35 hectares, achevé au tiers et en centre ville. La gare RER (A), sortie ex nihilo à partir des champs en 1994, a joué le rôle de poumon de la ville, à 30 minutes de La Défense.
I. B. : Maintiendrez-vous un rythme de construction aussi dynamique ?
H. R. : Bussy s'inscrit dans le cadre d'une ville nouvelle, l'État a donc tout pouvoir pour insuffler ou ralentir son urbanisation. La crise frappe le tissu économique local, mais nos logements se vendent.
Reste aux équipements à suivre, bien que nous soyons moins aidés par les pouvoirs publics. Cela étant, nous reprenons un rythme de 300 à 500 lots/an en sachant que notre parc social doit passer de 12 à 20 %. Six ou sept opérations sont menées de front, dont un programme collectif de CFH en commercialisation, bientôt suivi par ceux de Monné-Decroix et de CFD. Près de l'autoroute, démarre l'aménagement de l'entrée de ville, projet mixte de 4 ha. aux 30 % d'habitat pour lequel un appel à candidature vient d'être lancé. Notre futur écoquartier des Sycomores a été retenu parmi les 10 meilleurs d'Île-de-France. Ce grand projet, par ailleurs candidat des “Nouveaux quartiers urbains” de la Région, donnera lieu à des cessions foncières pour trois opérations de 120 logements avant la fin de l'année.
