Gilles Tocchetto : L'investisseur qui souhaite préparer sa retraite doit tout d'abord se demander s'il veut dégager une rente complémentaire, ou s'il veut se créer un capital qu'il pourra placer ou réinvestir. Dans le cas de la rente, il faut qu'il vise une fiscalité la plus légère possible, car les revenus fonciers sont taxés à 12,1 % de CSG, CRDS et RSA. Pour peu que l'investisseur se trouve dans une tranche marginale d'imposition haute, sa fiscalité sera très lourde. Le statut de loueur en meublé non professionnel, le LMNP classique, c'est-à-dire celui qui n'entre pas dans le cadre de l'amendement Bouvard-Censi de la loi Scellier, se prête bien à la défiscalisation des revenus.
Il permet en effet chaque année d'amortir environ 2,5 % du montant du bien, hors prix du terrain. Les loyers générés, considérés comme des recettes, s'inscrivent dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC).
Les intérêts d'emprunt et les charges sont aussi déductibles. Dans le neuf et les résidences services, la TVA à 19,6 % peut également être récupérée. Si le contribuable retire moins de 32 000 € annuels de ses loyers, il rentre dans le régime du micro-Bic, ce qui permet un abattement de 50 % sur les recettes.
Si l'investisseur préfère revendre pour récupérer un capital au moment de la retraite, il pourra opter pour un achat en Scellier, bien placé et bien choisi. Ce type de placement se place moins dans une optique retraite, c'est-à-dire qui génère des revenus complémentaires de la pension.
L'objectif est plus axé sur la revente, qui permettra à l'investisseur de placer le capital ainsi récupéré dans une assurance-vie, ou un autre produit financier, ou éventuellement d'effectuer un nouvel investissement.
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