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Ile-de-France : première couronne

La Courneuve cité des 4 000, Gennevilliers cité du Luth, Saint-Denis cité Franc-Moisin : autant de quartiers d’habitat populaire gigantesques, aux noms parfois lourdement stigmatisés, et qui ne manquent pourtant pas d’atouts. Proches de la capitale, ils sont habités par des familles souvent investies et attachées à leurs quartiers, prêtes à entamer un parcours résidentiel permettant d’accéder à la propriété.

Ile-de-France : première couronne
Ile-de-France : première couronne

Changer d’image pour changer de vie.

“Ce n’est pas l’image d’un quartier qui nous guide,mais l’existence d’une véritable volonté de changement,d’une boîte à outils permettant de le transformer réellement”, affirme Jean-Luc Poidevin. Un avis de promoteur partagé par Philippe Van de Maele, directeur de l’ANRU : “C’est la volonté des pouvoirs publics et l’implication du maire qui font la différence dans l’avancement des projets. Lorsque les habitants peuvent constater que les démolitions sont suivies de construction et de relogement dans des appartements plus confortables, puis que le quartier est urbanisé, et doté de nouvelles voies qui le relient au reste de la ville,c’est un message positif important. De même que pour les opérateurs privés, qui observent qu’un dispositif opérationnel est à l’oeuvre”.

Reconstruire avant de démolir.

ÀVitrysur- Seine, aux portes sud de la capitale, on a choisi de reconstruire avant de démolir. Ici, la cible de la rénovation urbaine, c’est la cité Balzac, 1 300 logements dans une cité organisée comme un grand rectangle clos. “Nous avons d’abord fait des efforts en ce qui concerne les équipements, avec l’implantation d’un grand centre social, l’un des plus importants de la ville, et nous avons ensuite mené la réflexion sur la façon dont nous pourrions ouvrir cette cité sur la ville et engager la mixité sociale.Pour 620 logements détruits, 1 300 seront reconstruits, dont une partie en logement social et l’autre, diversifiée”, explique le maire, Alain Audoubert. La volonté de répartir le logement social aux quatre coins de la ville s’est déjà traduite par l’accueil de locataires de la grande barre de Balzac détruite, dans des immeubles de logements sociaux réhabilités d’autres quartiers. Les promoteurs privés qui ont pu travailler avec la ville par le passé, tels que Bouygues Immobilier, Nexity ou encore Cogedim, ont d’ores et déjà répondu présent pour tous les futurs chantiers liés à l’évolution du quartier Balzac. Ce dernier devrait accueillir à terme quelque 235 logements en accession à la propriété. “Les précédentes opérations des promoteurs privés en TVA à 5,5 % ont montré que l’objectif était atteint : le programme commercialisé par Nexity, qui a réalisé une opération de vente promotionnelle de 15 jours, compte ainsi 50 % d’habitants de Vitry parmi les acheteurs”, souligne Michel Leprêtre, adjoint au logement d’Alain Audoubert. Epinay-sur-Seine affiche un projet de D’Épinay à Montfermeil.

Au nord de la capitale, en Seine-Saint-Denis, même grand coup de neuf dans les quartiers populaires, sous la marque de l’ANRU. Signée il y a deux ans, la convention ANRU porte sur quatre quartiers d’Epinay. Ambitieux, le projet représente un investissement de 245 millions d’euros et verra 746 logements démolis, 1 280 reconstruits, le tout accompagné de la reconstruction de trois écoles, de la livraison de trois centres socioculturels, mais aussi d’un centre commercial, d’une médiathèque et d’un centre de loisirs. En lieu et place de l’actuelle cité du “77 avenue d’Enghien”, 454 nouveaux logements verront bientôt le jour, dont 91 en accession à la propriété. Sous le régime avantageux de la TVA à 5,5 %, plusieurs programmes s’offrent d’ores et déjà aux ménages sous plafonds PLS : par exemple, la résidence de 36 appartements dont Les Nouveaux Constructeurs annoncent la prochaine commercialisation dans le quartier des bords de Seine. Du côté du Parc Taupin, c’est Bouygues Immobilier qui commercialise Eoliss, une résidence de 31 logements livrable au 3e trimestre 2010, dont les prix, hors TVA à 5,5 %, démarrent sous la barre des 195 000 e pour un 3-pièces de plus de 55 m2, parking inclus. À Montfermeil, c’est la cité des Bosquets qui connaîtra un grand coup de neuf. Les barres de logement les plus hautes seront démolies, les logements des bâtiments de quatre étages, réhabilités. Au total, 659 appartements devraient être démolis, 259 réhabilités, tandis que 686 logements neufs seront construits. Six programmes neufs sont en projet dans le coeur de ville en cours de rénovation, dont tous les logements sont éligibles à la TVA à 5,5 %. Parmi eux, celui d’Expansiel Promotion propose même une résidence de maisons de 4 et 5-pièces.

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