Indicateur Bertrand : Comment s’organise aujourd’hui l’activité de votre groupe ? Et quels sont vos axes de développement ?
Guy Nafilyan : Kaufman & Broad a aujourd’hui trois axes majeurs de développement. Tout d’abord les logements, qui représentent actuellement l’essentiel de l’activité. Kaufman & Broad construit des appartements et des maisons individuelles en village dans les principales villes de France, destinés essentiellement à des accédants traditionnels à la propriété. Les bureaux sont le deuxième axe majeur de développement. Kaufman & Broad avait réalisé dans les années 90 de grandes opérations en Ile-de- France. La volonté du groupe aujourd’hui, dans un marché qui reste solide, est de développer cette activité, en Ilede- France mais aussi dans les grandes villes comme Marseille, Lyon ou Toulouse. Dernier axe, enfin : les résidences pour personnes âgées dépendantes. Kaufman & Broad a pris il y a quelques mois une participation de 34 % dans Seniors Santé. Ce secteur est extrêmement porteur, les besoins étant considérables compte tenu du vieillissement de la population.
I.B. : En immobilier résidentiel, quelles sont vos réalisations les plus emblématiques, en Ile-de-France et en régions ?
G. N. : Nos réalisations les plus significatives en Ile-de- France, aujourd’hui, se situent en première et deuxième couronnes. Nous développons actuellement à Rueil- Malmaison une opération de plus de 144 logements, qui est très représentative de l’approche Kaufman & Broad. En régions, nous développons de grandes opérations à Marseille, à Toulouse. A Sète par exemple, nous réalisons une opération particulièrement significative de 354 logements, qui comprend une résidence pour personnes âgées, des logements sociaux et des logements destinés aux accédants traditionnels à la propriété. Cette opération, très symbolique, est un enjeu réel pour la ville de Sète et pour Kaufman & Broad.
I. B. : Quel est votre sentiment sur les mesures du gouvernement pour inciter les Français à devenir propriétaires ?
G.N. : Les mesures engagées par le gouvernement vont, sur le principe, dans le bon sens : rendre les Français propriétaires de leur logement est évidemment un objectif auquel nous souscrivons. Cependant, le plafonnement de la déduction des intérêts, au surplus uniquement pendant 5 ans, ne nous semble pas de nature à créer une véritable dynamique. Il aurait été plus efficace d’améliorer fortement cette mesure pour les premiers accédants à la propriété, et pour favoriser le secteur de la construction qui est créateur d’emplois, de la cibler plus particulièrement sur le secteur des logements neufs. Si l’objectif du gouvernement est de construire 500 000 logements par an, il faudra par ailleurs mettre en place un mécanisme fiscal permettant de libérer un certain nombre de terrains, à un prix qui permette de réaliser des logements pour les Français les plus jeunes. Le logement doit devenir une véritable priorité pour le gouvernement.