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Grand Paris : faut-il instaurer un quota de logements sociaux ?

INTERACTIF. Alors que la demande en HLM explose en Île-de-France, des sénateurs craignent que le Grand Paris favorise la construction de projets immobiliers haut de gamme.

Grand Paris : faut-il instaurer un quota de logements sociaux ?
Grand Paris : faut-il instaurer un quota de logements sociaux ?

Les sénateurs tirent la sonnette d’alarme. Tout comme à Paris, la crise du logement social sévit dans la région. A tel point qu’en septembre 2016, on comptait près de 672 000 demandes de HLM, "alors que l’on en attribut que 80 000 tous les ans", précise Christian Favier, sénateur du Val de Marne, membre du Groupe communiste citoyen et républicain (CRC). Le parc HLM en Île-de-France se compose pourtant de près de 1 220 000 logements.


Face à la pénurie, tous les espoirs se concentrent sur le Grand Paris. Selon les projections de la Société du même nom, le projet doit permettre la réalisation de 250 000 à 400 000 logements supplémentaires dans la région à l’horizon 2030. Mais quid de la catégorie d’habitats construits ? : "On voit déjà des promoteurs annoncer des programmes destinés à une clientèle haut de gamme", s’inquiète Eliane Assassi, sénatrice et membre, elle aussi, du CRC.


Pour endiguer l’arrivée future d’une offre de logements exclusivement tournée vers la promotion immobilière, les sénateurs du CRC lancent une proposition de loi qui sera débattue au Sénat le 27 octobre 2016. Elle impose "dans un périmètre de 400 mètres autour des gares nouvelles du Grand Paris, à toute opération nouvelle de construction d'immeubles collectifs, de plus de douze logements ou de plus de 800 mètres carrés de surface plancher de comprendre au moins 30 % de logements locatifs sociaux, hors logement financé dans le cadre d'un prêt locatif social."


Plus de HLM pour les communes carencées ?


Le sujet sera discuté sous l’œil vigilant d’Emmanuelle Cosse, ministre du Logement. Si la majorité de droite au Sénat risque de rejeter le texte, il n’est pas interdit d’espérer, pour le CRC que le gouvernement prenne le relais. "Nous ne voulons pas plus de logements, mais un plus de mixité", assure Christian Favier, également auteur de la proposition de loi.


Certaines des nouvelles gares se situeront au cœur de communes carencées en HLM (voir carte ci-dessous). Peut-être une occasion pour ces villes de rattraper leur retard et leur objectif de 25 % de logements sociaux imposés par la loi SRU ?


Le Grand Paris et la flambée des prix


L’adoption d’un tel texte serait une méthode, parmi tant d’autres, pour contenir les prix sur le territoire du Grand Paris. Si les premières gares sont encore loin d’être sorties du sol, au sein de l’Observatoire régional du foncier (ORF), on note déjà des hausses de prix aux alentours de certains sites. A Saint-Ouen, par exemple, les prix de l’immobilier neuf sont supérieurs de 15 % près de la gare qui prolongera la ligne 14, par rapport à l’ensemble de la commune. Même constat à Le Perreux Nogent, sur la future ligne 15. (Cliquez pour agrandir)


Pour Martin Omhovère, délégué de l’ORF "l’effet Grand Paris sur les prix commence à se faire jour là où l'arrivée du métro se précise, mais d’autres facteurs sont à prendre en compte dans ces communes, comme la présence gares existantes, ou de grands projets d’aménagement urbain qui viennent dynamiser le territoire tel l’écoquartier des Docks de Saint Ouen (voir vidéo)"







Outre la création d’une nouvelle loi, d’autres réponses pour maîtriser le coût du foncier et in fine celui des logements sont à apporter, pour lui : "C’est une question de volonté politique. En agissant dès maintenant sur le plan d’urbanisme local (PLU) par exemple, les villes pourraient réguler le coût du foncier à l’avenir."

Car le Grand Paris pourrait bien réserver quelques surprises côté prix aux futurs acquéreurs, prévient le spécialiste : "Certains promoteurs prennent déjà des positions sur les terrains et attendent le permis de construire pour acheter définitivement les terrains et annoncer les prix de vente des logements qu’ils comptent construire. Il faut rester vigilant, lorsque tout sera prêt, il pourrait y avoir des surprises."

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