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3 QUESTIONS À VALÉRIE DISDIER Directrice de la Maison de l'architecture Rhône-Alpes

"Le niveau général de la création architecturale monte"

 3 QUESTIONS À VALÉRIE DISDIER Directrice de la Maison de l'architecture Rhône-Alpes
3 QUESTIONS À VALÉRIE DISDIER Directrice de la Maison de l'architecture Rhône-Alpes

Indicateur Bertrand : Quels sont les traits dominants de l'architecture lyonnaise ?

Valérie Disdier : L'architecture lyonnaise n'est pas spécifiquement monumentale, bien que la ville comporte de très belles pièces comme l'Hôtel-Dieu de Soufflot ou l'Opéra rénové par Jean Nouvel. La force de Lyon s'exprime dans sa capacité à assumer des "morceaux de ville" aux typologies et identités très marquées, tels le quartier de La Croix-Rousse, ceux de la Presqu'île ou du plan Morand sur la rive gauche ou bien encore celui de la Part-Dieu. L'autre trait fort de Lyon est son intérêt pour la question du logement, pour la ville ordinaire : durant l'entre-deuxguerres, de nombreux HBM (Habitat à bon marché) de qualité ont émergé, comme l'ensemble de Tony Garnier du quartier des Etats-Unis ou les Gratte-Ciel de Môrice Leroux à Villeurbanne. Après la guerre, la ville a continué de s'illustrer avec le chantier exceptionnel de Bron Parilly et celui de la Duchère. Puis, dans les années 80 et 90, ses préoccupations se sont dirigées vers une politique de réaménagement des espaces publics et l'organisation de concours pour les bâtiments publics.

I. B. : Que penser des projets actuels ?

V. D. : La question de "l'habiter" revient en force. La réflexion en cours porte autant sur les modes de vies internes à une opération que sur la relation avec l'environnement urbain. Par ailleurs, le niveau général de la création architecturale monte dans toutes les échelles de projets. Autre chose : un retournement de tendance se manifeste. En effet, sur la question du logement, c'est la promotion privée, accompagnée d'une politique de concours, qui tire vers le haut la qualité architecturale. Enfin, on observe un appétit croissant du public pour les questions d'architecture, de tourisme urbain. Il y a une vingtaine d'années, la ville rayonnait en dehors de ses frontières essentiellement au travers de sa gastronomie. Aujourd'hui, on peut dire qu'elle est perçue différemment. Son image apparaît plus contemporaine, ouverte et dynamique.

I. B. : Que présentez-vous en ce moment ?

V. D. : Une exposition dans le cadre de "La belle voisine", premier rendez-vous d'un évènement culturel consacré à la création contemporaine suisse. Les oeuvres présentées au public ont non seulement favorisé le développement de l'architecture locale, mais également le débat critique international des dernières décennies du 20e siècle. Elles constituent de ce fait autant de références significatives dans le panorama global de l'architecture contemporaine.

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