Qu’on se le dise, l’immobilier neuf va bien. Très bien selon les promoteurs eux-mêmes. C’est le constat dressé par l’Insee dans sa note conjoncturelle sur la promotion immobilière : "En juillet 2016, les promoteurs sont plus nombreux à estimer que la demande de logements neufs est forte", indique l’institut dans un communiqué.
Les perspectives de mises en chantier s’améliorent pour les trois prochains mois, d’après les professionnels : "Les soldes correspondants se redressent à la fois pour les logements destinés à la vente et pour ceux destinés à la location", souligne l’Insee, avant d’ajouter que "les promoteurs sont légèrement plus nombreux qu’en avril à signaler une baisse de leur stock de logements invendus."
Une tendance qui vient confirmer les observations de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Dans sa note trimestrielle publiée le 21 juillet 2016, l’organisation évoquait une hausse de 1 % de l’activité, boostée par la construction neuve (+ 2 % au 2ème trimestre 2016). La Capeb notait également une progression de 5,2 % des mises en chantier sur 12 mois. De bons résultats dus au "succès du dispositif Pinel et du prêt à taux zéro qui permet de solvabilité de nombreux primo-accédants", souligne la confédération. De quoi redonner le sourire aux promoteurs.
Des prix qui flambent ?
Seule ombre au tableau, surtout pour les particuliers : les prix. D’après la note de l’Insee "les promoteurs sont plus nombreux à juger que le prix moyen des logements a augmenté." Déjà, en mai 2016, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) annonçait, par le biais de son observatoire des prix de l’immobilier dans le neuf, une relative stabilité des prix (+ 0,5 % sur l’ensemble du territoire au T1 2016) tout en ne manquant pas de préciser que "cette évolution globale peut néanmoins dissimuler d’importantes variations à la hausse comme à la baisse selon les marchés, en fonction des programmes et de leur localisation".
Difficile cependant de ne pas remarquer qu’au T1 2016, sur les 23 villes observées par la fédération, 12 d’entre elles enregistraient des hausses de prix sur un an, allant de + 0,7 % à + 9,3 % (voir tableau ci-dessous). Un frein à l’accession, compensé pour l’instant par les nombreux dispositifs gouvernementaux dans l’immobilier neuf et la faiblesse du niveau des taux de crédit immobilier. (Cliquez pour agrandir).