Première règle, offrir à la banque un apport personnel assez consistant pour que le taux d’endettement soit supportable et que vous puissiez faire face aux premiers frais d’installation dans votre logement. De ce point de vue, un apport de 10 à 20 % paraît judicieux. Plutôt difficile à obtenir quand on vient de démarrer dans la vie active ! Si vous n’avez pas cette somme, pistez toutes les aides dont vous pourriez bénéficier : plan épargne logement, déblocage anticipé de votre participation dans l’entreprise qui vous emploie, donation de vos parents…
Si votre emploi est stable et vos possibilités d’évolution de carrière ouvertes, vous ne rencontrerez sans doute aucun problème pour trouver un banquier susceptible de vous financer. “Durant la période d’euphorie, si le reste à vivre était suffisant, les banques n’hésitaient pas à monter jusqu’à 38 % d’endettement. Aujourd’hui, elles se limitent vraiment à 33 % maximum, affirme Christophe Crémer, de Meilleurtaux. Et elles épluchent minutieusement tous les aspects du dossier. Elles se penchent notamment sur la catégorie socio-professionnelle du candidat à l’emprunt, son niveau de revenus, son ancienneté professionnelle… Le moindre point négatif peut occulter tous les côtés positifs.”Michèle X., qui exerce une profession libérale et vit seule avec son enfant, en a fait la malheureuse expérience. Elle a vu son crédit refusé parce qu’elle avait dû s’arrêter de travailler deux ans, en raison de l’état de santé de son enfant. Pourtant, pour son achat de 315 000 €, elle disposait de 215 000€ d’apport et n’empruntait donc que 100 000€. Autre exemple, une infirmière grenobloise qui n’avait que deux années d’ancienneté professionnelle, s’est vu, elle aussi, opposer un refus, au prétexte qu’elle ne possédait pas son diplôme et que sa situation n’était donc pas très stable, alors qu’elle disposait d’une caution parentale…