Des villes à l'image peu dynamique "pratiquent maintenant une véritable politique d'urbanisation qui permet de mettre sur le marché de belles opérations. C'est le cas de Corbeil et d'Évry." Le promoteur a bouclé en 13 mois son programme de 39 logements d'Evry à 2 800/2 900 e/m2 parking compris. Deux autres de ses projets sont dans les bureaux de vente, dont l'un, à Arpajon, qui mêle appartements classiques, ateliers d'artiste et maisons. Lancé en janvier, il a suscité 110 contacts durant les deux premières semaines alors que le prix d'un "espace à vivre" en rez-de-chaussée avec petit jardin va de 289 000 à 372 000 e. Le projet de Montlhéry, lui, est cédé à 3 800/4 000 e/m2 et comprend 90 lots sur trois bâtiments. Dans les deux cas, l'Architecte des bâtiments de France a supervisé les projets qui se situent juste à côté de la halle du marché d'Arpajon et de la tour de Montlhéry. Dans la foulée, France Terre lancera un projet à Linas en septembre et s'intéresse à Corbeil ainsi qu'à Massy, "une ville où toutefois existe déjà une offre importante sur le marché".
L’Essonne soutient la comparaison
L'Adil (Association départementale pour l'information sur le logement) dresse un bilan satisfaisant du département : "La vitalité de l'Essonne s'apparente à celle de la Seine-et-Marne même si l'ampleur des deux marchés immobiliers n'est pas comparable", note-t-elle. L'an dernier, les ventes de biens neufs ont avoisiné 2 000 unités et les mises en vente 2 900, en croissance respective de 15 et 10 %. Fin décembre, l'offre disponible s'élevait jusqu'à 2 000 logements alors qu'elle n'avait guère dépassé 1 600 lots depuis 1992. Même tonus de l'ancien : + 16 % de volumes dans le secteur collectif alors que la grande couronne affichait une croissance pâlichonne de 3,5 % ; + 5,6 % dans la maison individuelle dans un contexte général de repli. La hausse des tarifs a amorcé sa descente après une montée vertigineuse au cours des sept dernières années. Durant cette période, le prix moyen de la maison ancienne a augmenté de 90 % et celui de l'appartement de 127 %. L'an dernier, la hausse s'est stabilisée à 4 %, un niveau normal, dirons-nous. Laissons les chiffres pour les mots : que disent les professionnels sur le terrain ? Mireille Augé, la directrice de l'agence Ilede- France sud de France Terre, compare l'Essonne au Val d'Oise. "Les prix sont plus élevés, mais le bassin d'emplois est bien plus étendu et en plein développement", remarque-t-elle.

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