YvesNormand : Avec 1 600 habitants, la population permanente de la commune stagne depuis plusieurs dizaines d'années. Notamment parce que les capacités d'hébergement ne se sont pas accrues en raison du coût du foncier, mais aussi parce que le territoire, d'une superficie de 630 hectares, est entièrement soumis aux règles de la loi Littoral. Cette stagnation de la population constitue un paradoxe étonnant, car nous disposons d'un bassin d'emploi, en partie lié au secteur touristique et nautique, qui représente 800 postes permanents.Mais ces salariés résident pour la plupart en dehors de la commune, qui compte 78%de résidences secondaires, composées en majorité d'un habitat individuel. Les rares logements collectifs sont à des prix très élevés, ce n'est pas pour rien que l'on compare la commune avec le 7e arrondissement de Paris ! C'est parce qu'il y a eu des petites opérations de logements (5 à 7 logements) à dose homéopathique, lancées par les municipalités précédentes, que le niveau de population a pu se maintenir. L'objectif est de permettre à la population permanente de résider ici,mais nous sommes exactement dans le cas de figure d'un certain nombre de communes littorales qui voient le coût du foncier s'envoler.
C'est la raison pour laquelle nous allons exploiter un certain nombre d'outils, comme la réalisation de petites opérations par des acteurs institutionnels
traditionnels. Le montage consiste à mettre à disposition du foncier pour que des logements en accession puissent être proposés. Le PLU, en cours d'élaboration, devrait permettre d'imposer aux promoteurs un quota de logements aidés,mais cet outil restera en appui d'opérations que nous maîtriserons. Bien que notre marge de manoeuvre soient réduite, nous pensons possible d'atteindre un seuil de 1 800 habitants d'ici 15 à 20 ans tout en ne dépassant pas 40%de retraités sur la commune, afin de conserver nos deux écoles."
