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A Rennes, le siège du Crédit Agricole est remplacé par du logement

VIDEO. Ce vaste programme, lancé à l’initiative du Crédit Agricole d’Ille et Vilaine, permettra de construire 357 appartements sur l’ancien site d’une des caisses régionales du groupe. Une opération ambitieuse, qui ne fait pas l’unanimité.

A Rennes, le siège du Crédit Agricole est remplacé par du logement
A Rennes, le siège du Crédit Agricole est remplacé par du logement

C’est l’un des plus gros programmes immobiliers rennais… et l’un des plus controversés également. Heritaj (à prononcer à la bretonne) permettra au promoteur, le Crédit Agricole Immobilier, de construire près de 357 logements sur l’ex siège social d’une de ses caisses régionales.


Il se situera en plein centre-ville, entre le boulevard de la Liberté et les rues Pré-Perché et Chicogné. Le constructeur promet déjà une grande diversité d’appartements, allant du studio au T6 avec : 164 habitations en accession libre dont les prix devraient avoisiner les 5 400 €/m², 64 logements en démembrement de propriété, 85 logements sociaux et 64 logements en PLS (prêt locatif social).


Un projet ambitieux, auquel il faudra ajouter quelques 1 300 m² de commerces et 395 places de stationnement en sous-sol. Les différents bâtiments de cette opération de requalification et d’aménagement porteront tous des noms bretons : An Dervenn (le chêne), An Halegenn (le saule), An Hiliberenn (le cormier) et An Bezvenn (le bouleau)...  "Notre volonté est de créer un espace urbain vivant et harmonieux pour réenchanter le lieu et offrir au quartier de nouveaux horizons", explique Christian Marina, du cabinet d’architecture MPA, en charge de l’opération.







Un chantier contesté


Mais la référence au patrimoine régional n’a pas suffi à fédérer la population autour du programme. Le chantier ne débutera qu’en juin prochain, après 4 ans de batailles juridiques avec l’association Pré-Perché qui réunit des riverains. A l’origine, les premiers bâtiments auraient dû sortir de terre en 2015. Mais à ce jour, il ne subsiste qu’un large terrain vague inoccupé au cœur de la ville.


Les premiers recours sont déposés dès 2012, lorsque le milieu associatif apprend que le plan local d’urbanisation (PLU) de la ville a été spécialement revu pour permettre l’érection de cette série de grandes tours mixtes d’une trentaine de mètres. Une pollution visuelle et sonore insoutenables pour le collectif qui se voit malgré tout débouté en première instance et en appel par le tribunal administratif.  Ces derniers ont alors déposés tous les recours possibles contre les différents permis de construire de cette opération de réaménagement. Sans succès.


Pour mettre fin à la querelle judiciaire, le Crédit Agricole Immobilier a dû sortir les muscles en portant plainte contre l’association. Motif ? La perte d’un nombre important de clients prêts à acheter mais partis voir ailleurs tant les procédures se multipliaient. Le promoteur réclame alors la somme d’un million d’euros aux protestataires qui choisissent, dès l’été 2015, de calmer le jeu à la suite de cette annonce.


Le Crédit Agricole Immobilier s’appuyait sur l’ordonnance du 18 juillet 2013. Un texte qui protège les promoteurs lorsque les recours d’opposants à un programme immobilier "excède la défense des intérêts légitimes du requérant et causent un préjudice excessif au bénéficiaire du permis". Le projet verra donc bien le jour en 2019, pour une facture totale avoisinant les 50 millions d’euros.






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