• Le Figaro.fr
  • Actu
  • Le Scan Politique
  • International
  • Économie
  • Bourse
  • Décideurs
  • Le Scan Éco
  • Sport 24
  • Le Scan Sport
  • Culture
  • Lifestyle
  • Madame
  • Figaro Store
  • FigaroTV
  • TVMag
  • Santé
  • Étudiant
  • Figarochic.cn
  • Histoire
  • Nautisme
  • Golf
  • Figaroscope
  • Voyage
  • Enchères
  • Vin
  • Jardin
  • Météo consult
  • Annuaire santé avec PagesJaunes
  • Le particulier
  • Cadremploi
  • La chaîne météo
  • Keljob
  • Kelformation
  • Ticketac
  • Cplussur

L’immobilier fait sa révolution digitale

Depuis une quinzaine d’années, Internet a bouleversé l’immobilier et touche désormais toutes les composantes du secteur : transaction, financement, location, gestion ou construction. Enquête sur une révolution en marche.

L’immobilier fait sa révolution digitale
L’immobilier fait sa révolution digitale

En moins de deux décennies, les réflexes des particuliers qui désirent louer, acheter, investir et financer leur projet ont beaucoup changé. Et il ne vient plus à l’idée de personne de se contenter de la sortie des journaux ou des revues spécialisés pour dénicher le bien de ses rêves. Selon Hervé Parent, ancien président de la FF2I et aujourd’hui organisateur du salon RENT, « 80 % des projets immobiliers passent désormais par Internet ». « Avant, on achetait les journaux, poursuit-il, on allait voir les agences immobilières de son quartier. Aujourd’hui, l’internaute peut consulter tranquillement toute l’offre des promoteurs, des agences immobilières, depuis l’ordinateur de son bureau ou de son domicile, son mobile ou sa tablette. Et cela, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. »


Les femmes et les CSP+ majoritaires


Résultat, selon Médiamétrie/NetRatings, plus de 13 millions de Français consultent, chaque mois, des sites qui sont en lien avec l’immobilier, et 1,8 million de visiteurs uniques sont présents chaque jour sur la Toile immobilière. Ils y passent, en moyenne, 15 minutes et 31 secondes quotidiennement, soit trois minutes de plus qu’en 2013. Autre chiffre, plus surprenant : 54,2 % des internautes qui surfent sur les sites immobiliers via leur mobile sont des femmes. En outre, 40,9 % des internautes sont des CSP+ et 37,4 % ont entre 35 et 49 ans. Un sondage réalisé sur le sujet par NetObserver pour le site notarial Immonot confirme que l’internaute est souvent une femme (56 %) et qu’il fait partie des CSP+. Il démontre aussi qu’un acheteur potentiel consulte, dans 69,9 % des cas, des sites sur l’immobilier et le logement et qu’il recherche des informations généralistes, de l’actualité (53,8 %) ainsi que des sites liés au bricolage et à la décoration (41 %). Le marché des petites annonces numériques a véritablement pris son essor au début des années 2000. Et depuis, son succès ne cesse de se renforcer. Il est vrai qu’il offre une souplesse que le papier n’a pas. Non seulement l’internaute dispose, en quelques clics, de milliers d’annonces que mettent en ligne les différents portails dédiés à l’immobilier, mais de plus, les biens sont mis en valeur, agrémentés de photos, de visites virtuelles…


Les portails d'annonces au coeur des innovations


Les portails complètent également leur offre d’informations très fournies sur l’actualité immobilière, les aspects réglementaires, juridiques et fiscaux, et sur les prix de l’immobilier. L’internaute peut comparer les offres entre elles et contacter le mieux-disant. De ce point de vue, Internet joue pleinement son rôle. Grâce à ce réseau et sous l’effet d’une clientèle beaucoup plus consumériste et mieux informée, les conditions d’exercice des professions immobilières ont profondément évolué. Le rôle du promoteur n’est plus seulement de vendre des logements neufs, celui de l’agent immobilier de trouver un client pour un vendeur ou un bien pour un acheteur. Chacun se doit d’apporter une offre globale de services susceptibles de faciliter les démarches de sa clientèle. Et ce qui vaut pour l’agent ou le promoteur s’applique aussi à l’administrateur de biens, au notaire, au courtier en crédit… Depuis quelques années sont apparus les syndics en ligne, qui proposent de gérer, quasiment via le Net, les immeubles en copropriété à des coûts moindres que de façon traditionnelle. Et cette tendance va s’accentuer fortement dans les années à venir. Car la loi Alur du 24 mars 2014 prévoit la dématérialisation des documents liés à la copropriété. Les notaires vont vraisemblablement se mettre aussi à la signature électronique dans les actes de vente. Les premières expérimentations pourraient s’effectuer dès 2015.


La concurrence sur le net des crédits immobiliers


Internet a aussi révolutionné, depuis déjà une quinzaine d’années, la façon dont les acquéreurs abordent le crédit. De nombreux courtiers sont apparus grâce au Web, permettant aux candidats à l’achat de faire jouer la concurrence et de décrocher des taux imbattables en quelques clics. Après Cafpi, sont apparus des sites comme Meilleurtaux.com, Empruntis.com, ACE Crédit, Artémis Courtage, AB Courtage, Credixia, Immopret.fr… Chacun peut ainsi monter son dossier de crédit à son domicile, quand bon lui semble. Il en va de même pour l’assurance emprunteur, indispensable dans tout crédit immobilier, dont les courtiers sur le Net se sont également emparés. Ce qui, là encore, a permis de faire jouer la concurrence et de faire baisser les tarifs. Assurément, l’immobilier a entamé sa révolution digitale au profit de l’acheteur. Mais elle n’en est qu’aux premiers balbutiements et gageons que de nouvelles surprises attendent les acquéreurs.

Services