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L’histoire laborieuse du programme immobilier Carré d’Art

IMAGES. L’opération toulousaine, censée produire 162 logements verra enfin le jour en 2018. Les promoteurs, Vinci immobilier et Icade auront mis près de 13 ans pour que leur projet sorte de terre.

L’histoire laborieuse du programme immobilier Carré d’Art
L’histoire laborieuse du programme immobilier Carré d’Art

Cette histoire se déroule à Toulouse et illustre pourtant le sort que connaissent bon nombre de programmes immobiliers pris au piège de l’agenda politique. Tout commence en 2003 lorsque les promoteurs Icade et Vinci immobilier acquiert près de 4 500 m² de parcelle, dans le quartier de Saint-Cyprien, en face du musée d’art contemporain de la ville. Un site idéal, sorte de petit village dans la cité, dominé au loin par le Dôme de la Grave et l’Hôtel Dieu, classé au patrimoine mondial de l’Unesco.


Ex faubourg populaire et cosmopolite, le secteur est depuis devenu le terreau de l’avant-garde artistique toulousaine. Le terrain acheté par les promoteurs est précisément localisé à l’angle de la rue Bourrassol, haut lieu de la gastronomie. C’est là que se situait le restaurant "Chez Carmen", véritable institution dans la ville rose. Un premier projet est alors présenté à la municipalité en partenariat avec le cabinet d’architecture Macaddam, validé par la mairie.


Mais en 2012, les premiers coups de pioches n’ont toujours pas été donnés et l’arrivée d’une nouvelle majorité impose à l’ensemble des professionnels de revoir leur copie. Un nouveau concours d’architecture est alors lancé en 2014. PPA architectes l’emporte et se joint au projet. Il faudra toutefois attendre 2 ans, le 9 mars 2016, pour que la commercialisation soit officiellement lancée par Icade et Vinci immobilier.


Un programme toujours aussi polémique


Carré d’Art proposera près de 162 logements dont  71 habitations à loyers modérés. Certains appartements seront mis en vente à un prix maîtrisé (2 900 €/m²), mais la majorité des habitations visent une clientèle haut de gamme (4 900 €/m²). De quoi faire grincer des dents à l’opposition. Dans une interview accordée au journal La Tribune, Marine Croquette, conseillère municipale et membre du groupe des élues communistes, dénonce la multiplication dans la ville des programmes chers, là où il faut davantage miser sur du logement social ou des habitations à prix maîtrisés pour les plus modestes.

Il est vrai que Carré D’Art se distingue par son emplacement et la qualité des prestations qu’il met à la disposition des futurs résidents. La façade fait directement écho au musée d’art moderne, en face, avec ses briques roses. Les particuliers pourront même recourir à une conciergerie externalisée, disponible 7/7 jours, avec des services allant de l’aide à domicile à l’organisation d’événements.
A l’intérieur des biens, les promoteurs misent sur l’espace, avec des séjours qui se prolongent sur de vastes loggias. Les cuisines sont entièrement flexibles. Leur délimitation avec le salon est inexistante. De quoi favoriser l’éclosion d’un nouvel art de vivre, pour une opération dont le coût est estimé à près de 14 millions d’euros. Des appartements qui sortiront de terre avec plus d’une dizaine d’années de retard…

Crédit photo : LD3D pour Vinci Immobilier / Macaddam

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