D’une façon générale, quel bilan dressez-vous de l’année 2014 et quelles sont, selon vous, les perspectives d’évolution du marché de l’immobilier neuf en 2015 ?
2014 a été une année complexe. Après le vote de la loi Alur, on a assisté à une perte de confiance des investisseurs et il faut maintenant faire place à la restauration de cette confiance. Le cap a été refixé par le gouvernement et les erreurs de cette loi ont été corrigées mais ce « stop and go » n’a pas été facile à gérer et le « go » auquel on assiste aujourd’hui arrive trop tard pour 2014, une année que l’on ne regrettera pas. Nous avons réussi dans ce contexte à maintenir un niveau d’activité comparable à 2013 en poursuivant nos efforts de diversification d’une part, et en rationalisant nos coûts de production. Pour 2015, nous espérons que le Pinel va faire revenir les investisseurs. D’autant que la modification du zonage va ramener la rentabilité dans des villes comme Lyon, Marseille, Lille ou encore Montpellier aux environs de 4%. On table sur une hausse de 10 à 15 % des réservations en 2015.
Quelles sont, selon vous, les priorités à mettre en œuvre pour relancer l’activité de votre secteur ?
Les priorités sont simples. Il suffit que le gouvernement concrétise les mesures annoncées par des textes officiels et que les règles du jeu soient claires. On espère que ces règles seront désormais stables, que l’on pourra travailler dans la sérénité et dans la durée. Le dispositif Pinel va dans le bon sens, le PTZ+ aussi, les taux sont bas, les banques prêtent, un certain nombre de signaux sont donc incontestablement favorables.
Quelles sont vos grandes opérations immobilières à venir en 2015 ?
On a b Beaucoup de projets pour 2015. Nous allons notamment lancer de grandes opérations à Montreuil (1 000 logements), de même qu’à Massy, à Louvres ou encore à Saint-Denis. En province, notre activité sera très significative à Marseille, sur les Docks Libres où plusieurs centaines de logements sont prévus en zone Anru. Nous continu ons d’investir dans les quartiers prioritaires avec 1 400/1 500 logements par an qui permettront aux ménages d’acheter avec une TVA à taux réduit à 5,5 % au lieu de 20 % et de récupérer près de 15 % de pouvoir d’achat. Nous poursuivons notre diversification notamment en immobilier géré (résidences services séniors et étudiants), mais aussi pour le développement de produits destinés aux investisseurs institutionnels en locatifs intermédiaires, et avec l’arrivée de PERL dans notre groupe, accentuer le développement de produits en démembrement de propriété.